Du 21 au 27 novembre 2005 de multiples actions dans plus de 20 pays (Australie, États-Unis, Italie, Canada, Nouvelle-Zélande, Inde, Bangladesh, Philippines...) marqueront la semaine internationale d’action contre l’irradiation des aliments. En France, les associations du Collectif français contre l’irradiation des aliments se mobiliseront dans plusieurs villes du pays.
VENEZ VOUS INFORMER ET MANIFESTER AVEC NOUS TOUT AU LONG DE LA SEMAINE :
Grande journée d’information et de mobilisation mercredi 23 novembre à PARIS, de 12h à 17h, Place des Innocents(métro Les Halles)
Caravane contre l’irradiation des aliments et Ecoalertes (www.ecoforum.fr) :
* MARSEILLE le 24 novembre 12h précises sur le Vieux Port (Sortie Quai des Berges)
* MONTPELLIER le 24 novembre 16h précises Place de la Comédie (en face du théatre)
* AIX EN PROVENCE le 25 novembre 11h précises Place de la Rotonde, en face du café le Festival
* AVIGNON le 25 novembre 14h précises devant le Palais des Papes
* VALENCE le 25 novembre 17h précises devant la mairie
* LYON le 26 novembre 10h précises Place Louis Pradel
Grande réunion publique d’information le 26 novembre à VILLEURBANNE à 15h au Palais du Travail (9 Place Lazare Goujon)
Vous pouvez aussi participer à la PETITION ELECTRONIQUE en partenariat avec Cyberacteurs (voir en fin de message ou sur www.cyberacteurs.org)
Toutes les informations sur la campagne du Collectif français contre l’irradiation des aliments ...
IRRADIATION DES ALIMENTS : LE SAVIEZ-VOUS ?
La question de l’irradiation des aliments illustre parfaitement les logiques à l’ouvre dans notre économie libérale mondialisée. Comme d’autres technologies utilisées dans la chaîne alimentaire, présentées comme des bienfaits pour les consommateurs et les populations (en termes de sécurité sanitaire des aliments, de souveraineté alimentaire ou pour l’environnement) alors même qu’elles entraînent des conséquences non négligeables pour la santé, l’environnement et l’organisation de nos sociétés.
De quoi s’agit-il ?
L’irradiation des aliments se fait principalement par l’utilisation de rayons gamma (Cobalt 60, ou plus rarement Césium 137) ou par la projection d’électrons à une vitesse proche de celle de la lumière.
Cette technologie est utilisée pour :
détruire les micro-organismes et ainsi obtenir une meilleure conservation et la décontamination d’aliments
inhiber la germination
ralentir le mûrissement
Quelles conséquences pour la santé ?
En principe, l’irradiation des aliments ne les rend pas radioactifs [1] mais elle en bouleverse la structure et induit un certain nombre d’effets non négligeables pour la santé :
elle détruit une bonne partie des éléments nutritionnels et des vitamines (notamment B1, C, A et E)
les aliments irradiés paraissent sains, quand ils ne le sont pas toujours ; les bactéries indiquant le pourrissement ayant été neutralisées. L’irradiation peut être utilisée comme substitut à de bonnes pratiques sanitaires.
il existe des risques d’effets cancérogènes et de malformations génétiques. Une étude franco-allemande menée en 2002 sur une substance chimique (2-alkylcyclobutanone, ou 2acb) produite dans la graisse par l’irradiation a conclu que cette substance était toxique pour les bactéries et les cellules humaines et qu’elle stimulait les tumeurs cancéreuse chez le rat. (Bien que des études complémentaires aient été déclarées nécessaires, elles n’ont jamais été conduites.)
l’utilisation de cette technologie s’inscrit dans l’esprit d’une politique hygiéniste de la chasse absolue aux microbes, qui peut détruire l’équilibre de la flore bactérienne et fragiliser l’organisme
il existe des risques liés à l’utilisation de l’énergie nucléaire (pour les employés et habitants voisins des installations d’irradiation, au nombre de 6 en France) et à son transport.
La législation et les contrôles
En 1999, deux directives européennes ont été adoptées, après des pressions industrielles visant à favoriser une large autorisation de l’irradiation en Europe. Grâce à la mobilisation de parlementaires européens, la liste d’aliments autorisés à été réduite à trois types de produits (les herbes aromatiques, les épices, les condiments alimentaires) et les produits irradiés doivent être étiquetés « traité par ionisation » ou « traité par rayonnement ionisant ». Les pays ayant déjà autorisé des listes plus larges peuvent maintenir l’autorisation, ce qui est le cas dans 8 pays européens (France, Belgique, Pays-bas, Pologne, Grande-Bretagne, Tchéquie, Hongrie, Italie). Pour la France, la liste comprend en outre les produits suivants : oignon, ail, échalotte, légumes et fruits secs, flocons et germes de céréales pour produits laitiers, farine de riz, gomme arabique, volaille, cuisses de grenouilles congelées, sang séché et plasma, crevettes, ovalbumine, caséine et caséinates (additifs alimentaires).
Les doses d’irradiation autorisées varient par type d’aliment, entre 1 et 10 kGy (kilogray [2]).
L’absence de contrôles en France constitue un problème majeur : si les quantités irradiées en France sont déclarées par les installations d’irradiation à la DGCCRF [3], les quantités importées ne subissent quasiment aucun contrôle. Or, une étude réalisée en 2002 par la Commission européenne dans 4 Etats membres a révélé que 2.7% des échantillons étaient irradiés et non étiquetés (le chiffre atteignant même 29.4% pour les compléments alimentaires, alors que l’irradiation n’est pas autorisée pour ces produits fragiles).
Le contexte international
L’utilisation de l’irradiation dans l’alimentation remonte à l’après-guerre, avec notamment le lancement du programme « Atoms for peace » par Eisenhower aux Etats-Unis, pour obtenir l’adhésion du public à l’énergie nucléaire et ses différentes applications potentielles. En 1964, naissait un Comité mixte d’experts de l’AIEA [4], de la FAO [5] et de l’OMS [6] pour étudier la salubrité des aliments traités par irradiation. Un avis de ce groupe, émis en 1980 et confirmé en 1997, jugeait l’irradiation « sans danger pour le consommateur et adéquat d’un point de vue nutritionnel ». En 1983, des normes adoptées par le Codex Alimentarius [7] (référence pour l’OMC [8]) conduisent à l’autorisation de l’irradiation par de nombreux pays. En juin 2003, le Codex Alimentarius agrée l’irradiation pour tous les aliments, sans limite de dose. L’utilisation et le développement à grande échelle de l’irradiation aux Etats-Unis (plus de 20 installations) mais aussi dans des pays à fort potentiel d’exportation comme la Chine (plus de 20 installations), le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde, les Philippines, etc. peuvent faire craindre aux pays européens une plainte devant l’OMC pour refus d’importation d’aliments irradiés.
En fait, l’irradiation des aliments s’inscrit dans une logique d’homogénéisation des marchandises qui permet la libre-circulation et la mise en concurrence généralisée des productions de tous les pays. Or, cette libre-concurrence mondialisée, cheval de Troie de l’OMC et de l’Union européenne, entraîne des conséquences terribles pour l’environnement, la santé publique, l’organisation et le bien-être de nos sociétés :
1. La délocalisation des productions vers des pays à bas coûts sont une menace pour l’emploi et l’économie locale, comme nous avons chaque jour l’occasion de le constater.
2. La concentration des entreprises renforce les multinationales, dont le pouvoir économique et politique constitue une menace réelle pour la démocratie.
3. L’explosion des transports due à ces conditions de concurrence augmente les pollutions (air, eau, terre, bruit, odeurs, .) et contribue largement à la production excessive de gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique dont nous commençons à palper très concrètement les effets.
4. La spécialisation des productions dans l’agriculture conduit à l’extension de monocultures et de la culture intensive, qui entraînent des pertes de biodiversité (déjà mise à mal par les pollutions et le changement climatique) et compromettent encore davantage la souveraineté alimentaire des peuples de la planète.
La distribution d’aliments sains dans une économie de proximité ne nécessite pas le recours à de tels procédés.
C’est donc à la fois pour notre santé et pour le futur de nos sociétés que nous devons nous mobiliser pour obtenir l’interdiction de l’irradiation des aliments. Par exemple en participant à la campagne menée par le Collectif français contre l’irradiation des aliments.
CYBER @CTION 154 : ALIMENTS IRRADIES : LE PRINCIPE DE PRECAUTION SOIT S’APPLIQUER
Le 17 décembre 2002, les parlementaires européens, conscients des risques liés à la généralisation de l’irradiation des aliments, ont demandé que la liste des aliments autorisés à l’irradiation soit limitée aux épices et herbes aromatiques séchées, à l’exclusion de toute autre catégorie d’aliments.
Malheureusement, la France continue à autoriser la mise sur le marché de seize autres catégories d’aliments irradiés, dont le poulet, les fruits et légumes secs, le blanc d’oeuf, l’ail et l’oignon, les flocons de céréales, les crevettes et les cuisses de grenouille.
Loin de représenter une solution miracle aux maladies alimentaires, la consommation d’aliments irradiés pose plusieurs problèmes.
Tout d’abord, l’irradiation des aliments est très souvent utilisée comme substitut à des pratiques sanitaires rigoureuses et induit les consommateurs en erreur : en effet, les signes typiques d’altération font place à des signes imperceptibles pour le consommateur qui n’est dès lors plus en mesure d’être alerté quand un aliment est douteux.
De plus, les aliments irradiés, s’ils gardent plus longtemps l’apparence de la fraîcheur, n’en perdent pas moins l’essentiel de leurs vitamines lorsqu’ils parviennent au stade de la commercialisation : alors que les consommateurs pensent manger un produit frais, cet aliment ne contient en fait pas plus de vitamines qu’un produit en conserve.
Enfin, la consommation d’aliments irradiés expose à des risques sanitaires avérés : des scientifiques ont montré que les animaux de laboratoire nourris d’aliments irradiés étaient sujets à une réduction de leur fertilité, à une diminution de leur taux de globules rouges, à l’accroissement de l’incidence du cancer et à l’apparition d’aberrations génétiques. On sait à présent que l’irradiation d’aliments contenant des matières grasses entraîne la formation de substances nouvelles, les alkylcyclobutanones, qui présentent des caractères toxiques pour les cellules et les gènes humains et qui favorisent le développement du cancer.
Il est donc indispensable d’appliquer le principe de précaution et de restreindre au maximum l’utilisation de cette technique.
Par ailleurs, en tant que consommateur(trice) et citoyen(ne), je suis préoccupé(e) par les conséquences socio-économiques et environnementales de l’usage de ce mode de conservation - comme de celui d’autres procédés de conservation industriels : mise en concurrence des producteurs de la planète au détriment des économies locales, délocalisations, spécialisation des cultures, croissance exponentielle des transports, atteintes à la biodiversité, pollutions et production de gaz à effet de serre....
Je demande donc que le principe de précaution soit appliqué :
la liste des aliments autorisés à l’irradiation en France doit se conformer à la liste européenne, à l’exclusion de tout autre aliment ;
le contrôle sur les aliments irradiés commercialisés en France doit être renforcé pour empêcher toute fraude. Un effort particulier doit être fait en direction des aliments importés, ce contrôle étant actuellement presque inexistant.
des fond doivent être alloués à une recherche transparente et indépendante de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) sur l’impact pur la santé de la consommation d’aliments irradiés ;
des sanctions effectives doivent être prises contre les entreprises qui ne respectent pas la législation.
A l¹occasion de la semaine internationale d’action contre l’irradiation des aliments, du 21 au 27 novembre, les associations du Collectif français contre l’irradiation des aliments (voir liste ci-dessous) vous proposent de participer nombreux à cette cyber @ction.
Merci de faire suivre cette proposition à vos ami-e-s (en mettant leurs adresses en copies cachées plutôt qu¹en clair)
Alain Uguen Cyber @cteurs
Liste des organisations signataires :
Action Consommation, Agir pour l’Environnement, Les Amis de la Terre, Association pour l’Information sur la Dénaturation des Aliments et la Santé (AIDAS), Association Léo Lagrange pour la Défense des Consommateurs, ATTAC, Biocoop , Confédération Paysanne, CRiiRAD , Ecoforum, EKWO, Fédération Nature et Progrès, Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF), Public Citizen, Réseau Sortir du Nucléaire
COMMENT AGIR ? C’EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l’objet de votre choix :
5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
marion.zalay cabinets.finances.gouv.fr
cyberacteurs wanadoo.fr
Vérifiez que les deux adresses apparaissent bien.
6- Envoyez le message
Par cette action, vous ferez connaître votre opinion à Marion Zalay, conseillère au Ministère de la Consommation responsable du dossier (rattachée au ministère des finances et de l’économie) et à Cyber @cteurs pour nous permettre d’évaluer l’impact de cette action et en informer nos partenaires.
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Prénom, Nom
Profession :
Adresse
Localité
Pays
Madame la Conseillère,
Le 17 décembre 2002, les parlementaires européens, conscients des risques liés à la généralisation de l’irradiation des aliments, ont demandé que la liste des aliments autorisés à l’irradiation soit limitée aux épices et herbes aromatiques séchées, à l’exclusion de toute autre catégorie d’aliments.
Malheureusement, la France continue à autoriser la mise sur le marché de seize autres catégories d’aliments irradiés.
Loin de représenter une solution miracle aux maladies alimentaires, la consommation d’aliments irradiés pose plusieurs problèmes.
utilisée comme substitut à des pratiques sanitaires rigoureuses et induit les consommateurs en erreur
perte de l’essentiel de leurs vitamines
risques sanitaires avérés
Il est donc indispensable d’appliquer le principe de précaution et de restreindre au maximum l’utilisation de cette technique.
Par ailleurs, en tant que consommateur et citoyen, je suis préoccupé par les conséquences socio-économiques et environnementales de l’usage de ce mode de conservation - comme de celui d’autres procédés de conservation industriels : mise en concurrence des producteurs de la planète au détriment des économies locales, délocalisations, spécialisation des cultures, croissance exponentielle des transports, atteintes à la biodiversité, pollutions et production de gaz à effet de serre,...
Je demande donc que :
la liste des aliments autorisés à l’irradiation en France soit réduite à la liste européenne, à l’exclusion de tout autre aliment ;
le contrôle des aliments irradiés commercialisés en France soit renforcé pour empêcher toute fraude. Un effort particulier doit être fait en direction des aliments importés, ce contrôle étant actuellement presque inexistant ;
des fonds soient mis à disposition pour une recherche transparente et indépendante de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) sur l’impact pour la santé de la consommation d’aliments irradiés ;
des mesures de sanction effectives soient prises contre les entreprises qui ne respectent pas la législation.
Veuillez agréer, Madame la Conseillère, l’expression de mes salutations citoyennes attentives.
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