Présidence française de l’UE : les bio se feront entendre

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Présidence française de l'UE : les bio se feront entendre

A l’heure où France prend la présidence de l’UE pour six mois, la Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France veut faire entendre la voix des producteurs biologiques :

Elle réunira les producteurs bio européens à Lille les 3 et 4 juillet pour élaborer, avec d’autres acteurs impliqués dans le dossier, des propositions pour une future PAC dont la bio serait le fondement (programme sur le site de la FNAB – www.fnab.org).

Elle continuera d’intervenir sur la question des OGM, qui restent l’épée de Damoclès au-dessus de la bio et pour lesquels les paysans et consommateurs européennes attendent de la France une attitude moins frileuse.

La rencontre de Lille devrait voir émerger une parole commune des agrobiologistes européens, à partager avec d’autres acteurs, issus du Parlement européen, du Conseil Economique et social européen, des Régions européennes, des organisations consuméristes et de défense de l’environnement, … Les participants seront appelés à s’interroger et à répondre aux préoccupations suivantes :

l’agriculture biologique peut-elle être un fondement de la future PAC, pour ses bénéfices sociaux, environnementaux et territoriaux ?

les propositions de la Commission bénéficieront-elle à la bio : découplage total, redistribution de certaines aides directes à des secteurs très divers, ... ?

ne doit-on pas enfin proposer une politique résolument pro-active, et fixer des objectifs chiffrés en matière de développement harmonieux de notre mode de production sur l’ensemble du territoire européen ? Et pour cela allouer des moyens à la hauteur des ambitions de la nouvelle politique agricole européenne ?

Sur le sujet des OGM, la FNAB poussera pour qu’une prise en compte effective de la protection des systèmes agraires refusant les plantes transgéniques soit parmi les propositions sur la table du Conseil. Le décalage entre les positions des Etats membres et le refus de la société risque de creuser le fossé qui sépare responsables et citoyens

La FNAB s’inquiète de la position française qui d’un coté prétend développer une production agricole respectueuse des équilibres écologiques et de l’environnement, et de l’autre ne renonce pas à la vocation exportatrice de son agriculture industrielle et productiviste. Si c’est là la tendance qu’elle appuiera auprès des partenaires européens, il est à craindre que l’on passera encore à coté d’une véritable réorientation de la PAC dès 2009 et surtout en 2013.

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