Action Consommation, Adéquations, les Amis de la Terre, Association 4D, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, Greenpeace, le MDRGF, Objectif Bio, le WWF,
membres de l’Alliance pour la Planète
Paris, le 8 décembre 2008
A Monsieur Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Gérard César
Sénateur de la Gironde, Monsieur Antoine Herth, Député du Bas-Rhin,
Monsieur le Président,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Député,
Le 22 décembre 2008 sont organisées à votre initiative les 4èmes rencontres parlementaires sur l’agriculture durable. Autour de la question « Vers une agriculture recentrée sur ses fonctions alimentaires ? », vous proposez deux tables-rondes, avec une dizaine d’intervenants. Aucun n’est issu des associations de protection de l’environnement ou œuvrant pour des modes de production agricoles durables.
Permettez-nous d’être étonnés d’une telle négligence. Comment évoquer aujourd’hui l’agriculture et ses enjeux, qui plus est dans une perspective « durable », sans impliquer les associations ? Cela est d’autant plus surprenant que la palette d’acteurs invités comprend des responsables politiques, des représentants d’organisations syndicales, des scientifiques mais aussi des professionnels de l’industrie agroalimentaire, plus favorables à une agriculture intensive et polluante (utilisation déraisonnée des pesticides par exemple) qu’à des modes de production alternatifs. Le processus du Grenelle de l’environnement – dont vous souhaitez à juste titre faire un premier bilan – avait pourtant impulsé une dynamique d’échange pluraliste avec les associations.
Dès lors, les organisations membres de l’Alliance pour la Planète et signataires de ce courrier regrettent profondément cette mise à l’écart. Nous vous avions pourtant déjà interpellé sur cette absence de pluralité de points de vue lors des précédentes rencontres parlementaires sur cet enjeu : de nous avoir écouté l’année dernière vous dédouane-t-il désormais pour les nouvelles éditions de ces rencontres ?
Il vous appartient, Monsieur le Sénateur, Monsieur le Député, de remédier à cela. Il vous appartient, Monsieur le Président, de faire valoir que, sous votre haut patronage, les débats sont pluralistes.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, Monsieur le Sénateur et Monsieur le Député, l’expression de notre considération distinguée.