La 30eme Assemblée générale de la Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France s’est déroulée les 26 et 27 mars à Benoîte-Vaux dans la Meuse. Les Groupements régionaux d’agriculture biologique ont réaffirmé confiance et soutien à leur tête de réseau, approuvé un programme de travail ambitieux pour l’année 2008, et revendiqué des financements de l’Etat à la hauteur des ambitions du plan Barnier, ainsi que l’accès aux fonds professionnels du CASDAR, pour la FNAB comme pour ses relais régionaux et départementaux.
Si la lutte pour une loi de protection contre les OGM est une urgence avec les débats parlementaires de cette semaine, le sujet restera d’actualité durant la Présidence française de l’UE, afin de faire avancer, avec nos partenaires français et européens, nos revendications en matière de respect des systèmes agraires existants, d’autorisation de nouveaux OGM et d’étiquetage des viandes issues d’animaux nourris aux OGM. La deuxième urgence sera d’obtenir des moyens dignes et justes pour développer la bio. Le Plan Barnier, la représentation des organisations bio dans les instances consultatives et l’accès aux fonds professionnels et d’Etat du réseau, la reconduction d’un crédit d’impôt en faveur des agrobiologistes ; la réorientation de la PAC et la place de l’agriculture biologique dans celle-ci en 2009 ; la réglementation et l’identification des pratiques bio françaises seront les autres grands axes du travail politique de la fédération. Le développement de la bio par la prom !
otion des conversions et des installations en bio, l’accueil et le soutien aux futurs paysans bio, ainsi qu’un appui renforcé à la structuration des filières formeront le volet « développement » pour l’année 2008.
Après une année entière de consultations et de réflexions sur l’identification des pratiques des bio français à partir du 1er janvier 2009 et de l’entrée en vigueur d’un règlement bio européen révisé à la baisse, les représentants régionaux se sont prononcés pour un identifiant collectif bio dont la FNAB sera l’initiatrice. Ils ont affirmé leur attachement au cahier des charges actuellement en application dans notre pays, au zéro OGM dans leurs produits - dispositions qui en constitueront le socle -, et demandé à la FNAB d’envisager l’ajout des considérations sociales, environnementales et de proximité à ce référentiel. Pour cela, la FNAB travaillera avec l’ensemble de la filière bio, jusqu’aux consommateurs, et se rapprochera des autres opérateurs européens. Elle envisagera la meilleure façon de faire savoir que les paysans bio n’avaient pas l’intention de changer leurs pratiques au 1er janvier prochain pour faire du moins-disant européen.
En clôture de l’Assemblée générale, une table ronde a réuni autour de Henri Thépaut, réélu Président, Vincent Gitz, chargé de la bio au Cabinet Barnier, Stéphane Le Foll, député européen et fondateur du Groupe de Saint Germain, et Jean-Michel Florin du Mouvement de culture biodynamique, sur le thème de l’agriculture de demain et l’apport de l’agriculture biologique dans la voie de la durabilité des systèmes agricoles. Le débat a mis en évidence des approches radicalement différentes. Le représentant du Ministre n’a voulu voir le développement de la bio qu’en réponse à un marché, et a continué de plaider pour une agriculture exportatrice en réponse à une demande croissante des consommateurs mondiaux. Le député PS et le représentant des biodynamistes ont inscrit leur réflexion dans la nécessité de durabilité et d’autonomie des exploitations dans le monde entier. J.M. Florin a développé l’apport possible de la bio pour tous les systèmes agricoles, pour peu que l’on respecte e !
t intègre les us et coutumes locaux, et sa conviction que la bio se développera plus par l’enthousiasme des producteurs que par des considérations techniques.
Les rapports d’activité 2007 et d’orientation 2008 seront très bientôt disponibles sur le site de la FNAB.