En réponse à l’interdiction faite à Greenpeace
France, le 26 juillet, de publier une première carte
des cultures commerciales de maïs génétiquement
modifié, la Fédération Nationale d’Agriculture
Biologique des régions de France a décidé, comme
d’autres, de prendre le relais et de publier cette
carte sur son site.
Elle appelle dans le même temps
ses Groupements régionaux et départementaux, et tous
les paysans bio adhérents à son réseau, à l’informer
s’ils ont connaissance de parcelles OGM non encore
localisées, afin d’enrichir cette carte, et de
permettre une information transparente et
exhaustive, notamment pour les paysans bio,
conformément à la directive européenne 2001/18 qui
n’a jusqu’à aujourd’hui, pas fait l’objet d’une
transcription dans le droit français.
La FNAB a déposé plainte, avec la majorité des
acteurs français de la bio - Nature et Progrès, le
Syndicat d’agriculture bio-dynamique (SABD), le
SYNABIO, Interbio-Bretagne (IBB), Biocoop -, contre
l’Etat pour non transcription de cette directive qui
crée l’obligation d’informer le public, et donc les
paysans bio, de la localisation précise des
parcelles transgéniques, expérimentales et
commerciales. Pour les producteurs de maïs
biologique, la non connaissance de la nature OGM ou
conventionnelle des semis de leurs voisins ne leur
permet pas de s’assurer de l’étanchéité de la
filière OGM et des précautions prises pour éviter
toute contamination de leurs cultures. L’initiative
de Greenpeace n’est donc qu’une façon de pallier le
manquement de l’Etat à ses obligations
réglementaires, et le réseau des paysans bio fera
son possible pour compléter la carte des sites semés
avec des OGM.
Rappelons que la FNAB défend une production
biologique sans trace aucune d’OGM, et demande que
la filière OGM fasse la preuve de son étanchéité
totale. Bio et autres filières sans OGM devraient
être prioritaires sur les productions d’OGM.