A l’origine de la pétition aux 100 000 signatures contre le fichier policier, un syndicaliste de la Banque de France. Aussitôt relayé par le Réseau Associatif et Syndical (RAS), outil militant discret et efficace. Un mouvement de protestation du troisième type, enfant de la Toile et du cyber-syndicalisme, à l’écart des grands médias traditionnels.
La mobilisation contre le fichier de renseignement Edvige dont on parle tant depuis quelques jours – voir notamment la une du quotidien Libération, ce jeudi – a déjà toute une histoire, très emblématique du nouvel activisme sur internet. Au départ, il y a un homme, seul, ou presque, bien vite rejoint par d’autres militants rodés. Et puis, derrière ce noyau de syndicalistes, un réseau, une formidable cyber-machine militante qui a accouché en un temps record d’une pétition aux 100 000 signatures. Une mobilisation désormais relayée – ou récupérée, c’est selon – par des ténors de la politique comme François Bayrou. Comment cet activisme sur le Net s’est-il développé alors que les grands médias étaient peu loquaces, avant l’été, sur le sujet ? Nous sommes remontés aux sources de cette mobilisation sur la Toile.