Appels à la dissolution du RESF par le porte-parole de l’UMP, détention d’ex-retenus de Vincennes accusés d’être les auteurs de l’incendie de la prison administrative de Vincennes, annonce de dépôt de plainte début août contre SOS soutien aux Sans papiers pour des propos que le militant accusé nie avoir tenus, menaces de poursuites contre un élu du Jura « coupable » d’avoir dénoncé par voie de presse la « rafle » d’une famille sans papiers, poursuites contre le Collectif de soutien aux sans papiers d’Ille-et-Villaine pour le contenu de trois tracts jugés diffamatoires à l’égard de la police aux frontières… Venant après d’autres faits de même nature, cette accélération prouve à l’évidence que les ministres Hortefeux et Alliot-Marie entendent placer les mois qui viennent sous le signe de la menace, voire de la répression à l’égard de ceux qui combattent leur politique de chasse aux étrangers sans papiers.
Il est clair, en effet, que par delà la diversité des faits et des incriminations, ces mises en causes ont pour objectif de museler toute opposition à la politique gouvernementale d’expulsions massives et brutales, assortie d’objectifs chiffrés à l’unité près, qui conduit à des drames de plus en plus insupportables pour les personnes sans papiers. Drames inutiles qui révoltent la population française dès qu’elle en prend connaissance.