Cela fait dix ans maintenant que la lutte contre la dissémination d’organismes génétiquement modifiés en plein champ a commencé en France. La détermination des militants n’a pas faibli, et leurs rangs se sont vu renforcés : les Faucheurs Volontaires sont aujourd’hui plus de 6 000.
Malgré les menaces de lourdes amendes, voire de peines de prison, ils se sont engagés à affronter un état de non-droit pour exiger la justice et le respect de la volonté citoyenne, pour défendre l’intérêt général et le bien commun.
Comme le précise la charte des Faucheurs Volontaires, dans l’état de nécessité, face à l’invasion des OGM, ils ont fauché des plants génétiquement modifiés comme dernier recours pour que la démocratie reste une réalité. C’est l’impuissance politique et un Etat qui protège des intérêts privés au détriment de l’intérêt général qui les ont fait entrer en résistance pour refuser la fatalité. Car désobéir, « c’est d’abord la défense des principes fondateurs de la démocratie : liberté, égalité, fraternité » (J. Bové, G. Luneau, Pour la désobéissance civique).