Greenpeace a, cette dernière semaine, enchaîné des actions aux quatre coins de l’Europe pour interpeller les ministres de l’union Européen sur la nécessité de mettre en place un moratoire sur le maïs MON863. Déjà treize pays européens ont demandé à la Commission d’envisager l’interdiction de ce maïs, ce qui est une belle avancée.
Les rats de labo en colère
envoyé par gpfrance
Interview d’Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France. Quelle a été la stratégie de Greenpeace en amont du conseil des ministres de l’environnement de l’Union Européenne ?
Arnaud Apoteker : Dans un premier temps, nous avons envoyé par courrier, au ministère de l’Ecologie, nos demandes sur ce maïs MON 863 et un rapport scientifique commandité par Greenpeace qui démontre que lors des tests, les rats nourris avec cet OGM ont été intoxiqués. Dans les jours précédents le Conseil des ministres de l’Environnement de l’Union européenne où les questions du maïs MON863 et de l’évaluation des risques des OGM devaient être discuté ainsi que le jour même, Greenpeace a organisé plusieurs actions dans différents pays européens pour attirer l’attention des ministres de l’UE sur les incertitudes scientifiques autour du maïs MON863 et les faiblesses des dossiers d’évaluation réalisés par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA). A Paris, par exemple des activistes déguisés en rats de laboratoire ont manifesté devant le Ministère de l’Ecologie, de l’Aménagement et du Développement durables. Cette action nous a permis, une nouvelle fois, de remettre à un membre du cabinet du ministre Jean-Louis Borloo une lettre lui demandant de se prononcer pour une interdiction du MON863. Le lendemain, d’autres activistes étaient présents à Luxembourg devant le bâtiment du Conseil pour réitérer cette demande et tenter de se faire entendre.