Entre les difficultés que rencontrent de nombreux jeunes lors de leur entrée dans la vie active, la multiplication des délocalisations et des fermetures d’usines, l’explosion des dépenses pour le revenu minimum d’insertion (RMI) ou encore les affrontements récurrents dans les banlieues, on aurait facilement l’impression que tout va mal en France. Pourtant, dès qu’on se promène dans la plupart des centres-ville, on ne peut être qu’être frappé par l’étalage de richesses auquel on est confronté.
Les restaurants haut de gamme ne désemplissent guère, les magasins de vêtements de luxe se multiplient, des 4X4 plus rutilants les uns que les autres manquent de vous écraser à chaque passage piéton... Et quand on passe devant une agence immobilière, on est immanquablement pris de vertige en consultant les offres. Pourtant ces appartements et ces villas à 1,2 ou 3 millions d’euros trouvent actuellement preneur. Même sans avoir entendu parler des aventures d’Antoine Zacharias à la tête de l’entreprise de BTP Vinci, de ses primes, de sa retraite et de sa centaine de millions d’euros de stock-options, on se doute que cela ne va pas si mal que cela pour un nombre non négligeable de Français.