Depuis longtemps, on prône le maintien dans l’emploi des salariés âgés. Mais dans la réalité, ce processus n’avance guère. Rien d’étonnant : même avant la crise, les conditions nécessaires n’étaient pas réunies en France. Par Henri Sterdyniak, directeur adjoint du département des Etudes de l’OFCE, et Gérard Cornilleau, directeur du département Economie de la mondialisation de l’OFCE.
Pour éviter d’avoir à augmenter nettement les cotisations ou d’avoir à réduire encore le montant futur des retraites, la stratégie retenue par la réforme des retraites de 2003 reposait principalement sur l’allongement de la durée d’activité des salariés.
Alors que la vie associative est trés courtisée pour apporter encore plus sa contribution à "la relance", il est étrange de constater que les seniors ne puissent pas trouver aussi quelques valorisations d’un bénévolat intéressé ainsi qu’un article sur ce site en évoque l’éventualité.
La crise culturelle, économique, sociale, écologique est aussi éducative, de formation et d’emploi, à vouloir camper sur les seules postures orthodoxes économiques d’avant-hier, la disqualification des jeunes ( discriminés collectivement par manque de tuturat cooprératif collectif) et en miroir l’inutilité sociale précoce des seniors peu ou pas sollicités pour ces interfaces de témoignage de parcours de vie utile à la formation-emploi pour les reprises et création : mutation d’entreprises, y compris alternatives (durables !).
Enjeu l’interterritorialité des parcours de vie et des enjeux croisés du développement local-global, éco-systémique comme des biotopes dans la seule biosphère dont nous disposions.
Si l’économie plurielle ne peut s’adapter à cette réalité, son inadaptation la condamne à la réforme sinon à la refonte.
Les paradigmes étant d’essence humaine, l’invention de nouveaux serait-elle possible ?