Les associations ont connu meilleure fortune. Les financements publics qui leur sont destinés sont à la fois en baisse et plus instables, alors que les besoins sociaux auxquels elles répondent, dans le secteur sanitaire et social, la formation, la culture, le sport ou l’éducation populaire, ne cessent d’augmenter.
Ces difficultés ne sont pas nouvelles, mais tendent à s’aggraver. Patrick Doutreligne, président de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss), constate ainsi un « effet domino » : les moindres subventions de l’Etat se conjuguent avec les effets induits par la baisse de ses dotations aux collectivités territoriales, qui financent elles aussi le monde associatif. Ajoutons à cela la réduction brutale du nombre de contrats aidés décidée l’an passé et on comprendra que le secteur traverse de réelles difficultés.
Baisse des financements
En pratique, sont d’abord concernées les associations employeuses, soit 163 000 structures sur le 1,3 million d’associations dénombrées en France, rappelle Frédérique Pfrunder, déléguée générale du Mouvement associatif.