Par Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques. Les mesures annoncées le 18 février corrigent un peu les insuffisances du plan de relance. Mais leur volume reste trop faible.
Lors du sommet social du 18 février, Nicolas Sarkozy a commencé à corriger le tir par rapport au plan de relance présenté en décembre dernier. D’un volume très faible, sans effet immédiat sur l’emploi et la situation des victimes directes de la crise, il avait profondément déçu. Les mesures annoncées vont dans le bon sens, mais leur volume reste encore insuffisant.
A l’automne dernier, le Président de la république avait senti rapidement l’ampleur de la crise financière entraînée par la faillite de Lehman Brothers et su mobiliser les européens pour agir vite et fort. Mais il a manifestement sous estimé les dégâts causés par la récession qui s’en est suivie et les effets sur la société française de la montée en flèche du chômage, avec 150 000 sans emplois de plus en trois mois seulement fin 2008.