La coordination française pour le droit d’asile (CFDA) lance un cri d’alarme aux pouvoirs publics et aux parlementaires face à la crise de l’accueil des demandeurs d’asile en France.
Au moment où le ministre Eric Besson se félicite de l’accueil des demandeurs d’asile, partout en France, des centaines d’entre eux sont à la rue. A Angers, Bordeaux, Cergy, Metz, Paris, Calais ou Tarbes, ces personnes sont contraintes de dormir dehors ou de squatter des bâtiments vétustes en dépit des obligations de la France [1] de leur garantir des conditions d’accueil décentes, obligations pourtant rappelées régulièrement par les juridictions compétentes à l’occasion de condamnations répétées de l’Etat [2]. Ces conditions de vie ont notamment pour conséquence une dégradation importante de l’accès aux soins et du suivi du traitement des personnes malades.
Cette nouvelle crise de l’accueil des demandeurs d’asile, similaire à celle du début des années 2000, a plusieurs causes :
une hausse du nombre des demandes d’asile (+ 20% par rapport à 2008), due notamment à la persistance des violations des droits de l’Homme dans le monde ;
un dispositif d’accueil engorgé dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) (près de 5000 personnes en attente d’une entrée) en dépit du caractère restrictif des critères d’admission [3] et des pressions financières exercées sur les centres pour en « sortir les personnes indues », les réfugiés et les déboutés, sans solution digne et sans travail social ;
une régionalisation improvisée de l’admission au séjour, sans moyen supplémentaire pour les préfectures devenues seules compétentes en région, ce qui aboutit à multiplier les obstacles pour déposer la demande d’asile (numerus clausus, exigences illégales, délais de plusieurs semaines pour la prise en compte de la demande) ;
un démantèlement du dispositif de premier accueil, avec le remplacement de plates-formes départementales d’accueil existantes par des plates-formes régionales dont les budgets seront minimaux et les missions d’accompagnement réduites à un enregistrement dans le logiciel dn@ et à une orientation vers des associations caritatives ou vers le 115 pour l’hébergement d’urgence.
Je voudrais un asil en france pour continuer mes études.