Depuis quelques jours, le monde se rappelle qu’un conflit vieux de plus de 65 ans est toujours présent et bien présent, avec toute l’horreur et les exactions qu’un tel conflit peut porter. Et comme pour n’importe quelle guerre, ceux qui souffrent sont les civils, qui ne demandent qu’à vivre en paix, quelque soit le côté dont on parle. Cet évènement dramatique est bien entendu sujet de discussion, mais mobilise également des acteurs de l’ESS, au premier rang desquels les ONG qui interviennent (souvent déjà depuis longtemps) sur le terrain. Et elles soignent, mais elles témoignent aussi, comme par exemple Médecins sans Frontières qui rapporte que "les blessés arrivent en nombre, les hôpitaux sont surchargés, il y a une pénurie de médicaments et de consommables ainsi qu’une pénurie de carburant pour les générateurs". D’autres se positionnent et pose le plaidoyer comme Amnesty Internationale qui rappelle que "selon le droit international humanitaire, toutes les parties au conflit sont tenues de protéger la vie des civil·es.". Les syndicats ont exprimé aussi leur position, quelques fois en rappelant l’existence de syndicats amis, là-bas, en Israël et en Palestine, car la solidarité des travailleurs est peut-être une des rares choses internationalisées. La paix politique se construit trop lentement.
En France, la paix sociale est compliquée. La crise tire vers le bas les possibilités offertes et les populations fragiles sont l’objet d’attentions toutes particulières. Le pacte des solidarités proposé par le Gouvernement peine à convaincre les acteurs du terrain de la solidarité. Ce qui est reproché est la non prise en compte de la profondeur des difficultés. La FAS appelait aujourd’hui à se mobiliser fortementet à ce que les pouvoirs publics prennent totalement en compte "la gravité de la fragilisation des personnes et de l’épuisement des associations qui les accompagnent". La FAS rappelle à ce titre que "La pauvreté ne baisse plus en France depuis 35 ans et cela s’accentue avec la hausse des prix de l’alimentation". C’est aujourd’hui également que le collectif Alerte décidait de revendiquer une augmentation des minima sociaux. Rappelant que "les minima sociaux n’ont en effet été revalorisés que de seulement 1,6 % en avril 2023 alors que l’inflation devrait s’établir autour de 5 % cette année", le collectif craint que 200 000 personnes puissent basculer dans la pauvreté avant la revalorisation. La paix sociale se construit trop lentement.
L’ADMR s’inquiète du projet de loi pour le plein emploi et du retrait de son article 10. Cet article prévoyait la création d’un service public de la petite enfance, proposition issue du comité de filière et rejetée finalement par les parlementaires. La fédération qui intervient aussi auprès de la petite enfance se dit "extrêmement préoccupée par cette suppression" et "appelle à ne pas abandonner la création d’un service public de la petite enfance". La paix sociale se construit trop lentement.
Bonne lecture,
Bonne fin de semaine.
Guillaume Chocteau