Petite provoc, mais pas que... Peut-être est ce parce que je donne un (petit) coup de main à l’organisation de la conférence sur les 20 ans de ma CAE et que le thème tourne au tour du travail. La recherche de participants est en cours et les discussions sur tel ou telle vont bon train.
Est ce aussi parce que la souffrance au travail est un sujet régulier dans les discussions chez les salariés des services à la personne ? Souvent, l’employeur est le premier à regretter ses situations, on ne peut (en général) pas lui imputer. Mais plus au manque de financement, au manque d’ambition de tel ou tel plan ou dispositif. Le CNR en a pris sa part sur les dernières semaines et la CGL revient dessus en dénonçant les mêmes choses que ses camarades dans le logement.
Peut-être aussi parce qu’aujourd’hui, c’était la journée mondiale contre la maltraitance des personnes âgées. Et donc l’occasion de mettre en avant ce fabuleux travail réalisé par les salariées des acteurs de l’autonomie et du grand âge. Dont les recrutements, la fidélisation et le maintien du pouvoir d’achat sont compliqués. L’ADMR en a profité pour communiquer de nouveau sur son plaidoyer "Maltraitance pour le domicile" dans lequel la professionnalisation et la formation des salariés figurent en bonne place ! L’AD-PA a lui aussi communiqué sur cette journée particulière en rappelant le rôle essentiel des professionnels dans la lutte contre la maltraitance.
Peut-être que c’est aussi la communication de la FEHAP, déçue des arbitrages budgétaires du gouvernement qui sont en dessous des besoins réels du pays. Selon la fédération patronale, les mauvais budgets coûteraient 6 places par EHPAD chaque année. Alors que les besoins sont exponentiels et les professionnels en très grande difficulté. La FEHAP estime le manque aux 3/4 des besoins (100 M€ programmés par an contre 400 nécessaires).
Non. En fait, je pose ce titre en référence à la campagne de communication de la CGSCOP avant l’été. Elle invite les chefs d’entreprise à penser "reprise par les salariés" des entreprises dont les repreneurs souhaitent vendre. Et l’argument est plein de bon sens "pérenniser l’entreprise, sauvegarder les emplois et les savoir-faire sur le territoire", voilà la promesse d’une transmission saine d’un entrepreneur à ses salariés, celles et ceux qu’ils croisent tous les jours et qui travaillent bien souvent depuis longtemps dans l’entreprise. La confédération avance des chiffres encourageants et très positifs comme plus de 3000 emplois créés par les nouvelles entreprises et un taux de pérennité des entreprises transmises de 92 % à 5 ans en 2022 (En augmentation). Ne cherchez plus ! La solution à bon nombre de soucis de territoires, d’emploi, de savoirs faire à maintenir est là. La solution est coopérative !
Enfin, coup de projecteur sur la 21ième édition du baromètre de la finance solidaire de FAIR (Ex Finansol). Les chiffres là aussi sont éloquents : 1,8 milliard d’euros sur ces produits, et un encours global de 26,3 milliards d’euros (+7,4% depuis 2021), soit 0,45% de l’épargne des Français (vs 0,41% en 2021). Et devenir épargnant solidaire, pour faire que l’argent ait un sens éthique, c’est simple [1] ! Parlez en à votre banque, à votre mutuelle, à votre comité d’entreprise et demandez à utiliser des placements solidaires. C’est simple, fiable et valorisant pour l’emploi, la planète et les humains.
Bonne lecture,
Bonne semaine,
Guillaume Chocteau
[1] J’ai un très bon module de cours sur la finance solidaire et l’ISR si vous êtes intéressés