C’est la rentrée ! Pour les enfants, elle était scolaire. Pour la France, elle était... politique ?
En tout cas, les rentrées se succèdent et se ressemblent. Tous les ans, les associations liées aux handicaps montent au créneau pour dénoncer la non inclusivité de l’école, voire l’exclusion ! Difficile de ne pas utiliser le mot, les problèmes sont identifiés, les solutions connues. Alors ? Manque de volonté, de courage, de finances, on ne sait pas trop.
Pour l’UNAPEI, et les autres, il faut des moyens et des formations. Et de dénoncer la situation (Exemplaire ?) sur la Loire Atlantique où presque 1000 enfants n’ont pas de place correcte à l’école !
Et l’association rappelle "La responsabilité de l’Education nationale [qui est de] garantir à tous les élèves en situation de handicap l’équité de traitement, c’est-à-dire qu’ils aient accès à la scolarisation quelles qu’en soient ses modalités (école dite « ordinaire », instituts médicoéducatifs, etc.)"
En même temps... Depuis combien de temps n’avez vous pas entendu parler dans le débat public de la place de l’enfant ? Un vrai débat ! Pas le café du commerce habituel, mais une vraie discussion entre responsables politiques sur la place de l’enfant, sa protection, les dispositifs, les moyens alloués,... Longtemps selon les acteurs. SOS Villages d’enfants et une trentaine d’organisations et collectifs membres de la Dynamique pour les Droits des Enfants montent au créneau. Les associations rappellent l’avancée de la création d’un ministère délégué en charge de l’Enfance et la Jeunesse, et appellent de leur vœu au prolongement et à la consolidation de ce ministère. Et regrettent que le Comité interministériel à l’enfance ne se soit pas réuni depuis un an. Le verre à moitié vide ou plein !
La mobilisation à venir du 25 septembre des acteurs de la protection de l’enfance sera symbolique et probablement forte tellement les besoins et les appels sont nombreux et exprimés depuis longtemps.
"Habemus Primo Ministrum" [1] ! En effet, après plusieurs dizaines de jours sans gouvernement issu des législatives, le Président Macron a nommé Michel Barnier au poste. M Barnier n’est pas un inconnu pour l’ESS et il a oeuvré en tant que commissaire européen, surtout pour la reconnaissance des entreprises d’insertion. Une chose est sûre, certains l’attendent.
On pourra apprécier la différence d’approche entre l’UDES, première organisation employeurs de l’ESS, et ESS France, la représentation du secteur. Les approches sont différentes, le ton également. Cela tendrait à renforcer les premières remarques que j’avais faites après l’élection de Benoit Hamon. Je vous laisse juge et commenter ci-dessous.
Bonne lecture,
Bonne fin de semaine.
Guillaume Chocteau
PS : Oui, cela faisait longtemps que je n’avais pas rédigé d’éditorial... Je sais...
[1] Ne cherchez pas dans un livre de traduction latine, c’est presque-latin, langue tellement morte qu’elle n’a même jamais existée !