Quelques grands noms de l’économie solidaire ont souhaité se lancer dans une opération de diversification de l’offre d’économie sociale et solidaire, au nom de quelques grandes valeurs et constats. Je fais référence au texte du conseil d’administration du mouvement des entrepreneurs sociaux.
Il ne s’agit pas de revenir sur ces constats et valeurs largement partagés mais de s’interroger sur l’opportunité, les manques et les finalités ultimes de cette opération, au demeurant réussie médiatiquement.
Elle jette d’abord le trouble dans l’ESS à un moment où l’aggravation des crises, notamment de la crise de la démocratie encore démontrée lors des dernières élections régionales, devrait plutôt nous interroger sur les motivations de l’adversaire. Où nous conduisent aujourd’hui le néolibéralisme et le « business as usual » ? Dans la guerre économique actuelle et la guerre qui s’annonce, il n’y a pas de « social business » qui vaille. Si l’économie sociale n’est pas, loin s’en faut « un pays des merveilles », nous ne vivons pas pour autant « au pays des bisounours ».