Le Secrétaire d’État, chargé des affaires européennes, détaille les thèmes sociaux que défendra la Présidence française de l’UE.
Quelles vont être les priorités dans le domaine social ? Envisagez-vous de porter au niveau européen le Revenu de solidarité active (RSA) expérimenté en France ?
La Présidence française de l’Union européenne est l’occasion de porter une ambition forte en matière sociale. Nos partenaires européens ont déjà formulé beaucoup d’attentes en ce domaine. Nous souhaitons donner une forte impulsion politique à la lutte contre la pauvreté. Vous évoquez le RSA. L’ambition de la France est bien de porter, sur la scène européenne, certaines de ses innovations. Cette démarche, mise en œuvre par Martin Hirsch, est effectivement très complémentaire de celles de partenaires européens. En matière d’emploi et d’insertion, les 27 sont confrontés aux mêmes défis : difficultés en termes d’accès à l’emploi, insécurité face à la mondialisation, ou vieillissement démographique qui pèse sur nos systèmes sociaux. Pour répondre, ensemble, à ces défis, une partie des travaux du Conseil des ministres chargés des affaires sociales et de l’emploi sera donc consacrée à la question de “l’inclusion active”. La France, en tant que présidente du Conseil, dirigera ces travaux et s’efforcera d’obtenir un accord sur une résolution portant sur l’inclusion active, qui énoncerait une série de principes communs, déclinés ensuite par les États membres dans leurs politiques d’insertion nationales.