L’Europe est un défi pour la société civile. Elle l’oblige à se concerter et s’organiser en réseaux et plates-formes thématiques.
Le “non” de l’Irlande au référendum sur le traité de Lisbonne sonne comme un avertissement pour le Conseil européen, mais au-delà, il est aussi le signe d’une incompréhension des problèmes constitutionnels jugés souvent hermétiques et la frustration de voir les aspirations et les soucis quotidiens peu pris en compte. Pourtant, à une large majorité de 59 %, les Européens estiment bénéfique l’appartenance de leur pays à l’Union européenne, une progression de 4 points par rapport à l’enquête précédente (1). Le changement d’attitude des leaders politiques à l’égard de l’Europe explique aussi cette tendance favorable. L’Europe n’est plus le bouc émissaire de service. De plus, 69 % des personnes interrogées se disent optimistes en ce qui concerne le futur de l’Union. Ainsi, si l’Europe veut emporter l’adhésion des Européens, et le référendum des Irlandais est venu le confirmer, toute décision doit être accompagnée d’explications et de pédagogie.
La société civile, de son côté, doit se frayer un chemin pour faire entendre la voix des personnes exclues au sein de l’Union européenne. Sur une population de 493 millions, l’Europe compte quelque 78 millions de personnes menacées par la pauvreté, dont 19 millions d’enfants. Erny Gillen, président de Caritas Europa, regrette que « dans les décisions prises, l’Union européenne oublie parfois qu’il y a des personnes qui souffrent ».
La société civile - face au modèle européen qui n’emprunte pas spontanément la démocratie participative documentée comme voie pour le développement durable (peu solidaire) - gagnerait à se pencher sur l’analyse de ses pratiques sociales .
Particulièrement avec l’anthropologie des projets territoriaux des Régions d’Europe, puisque les Etats providence s’estompent au profit de coopérations multilatérales, bilatérales au sein de l’Union et au-delà avec la coopération décentralisée. cf. http:// socio.univ-lyon2.fr .
Avec la Prospective et l’Evaluation ( Société Franà§aise d’Evaluation, modérée par la Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion et par la HALDE) avec une Charte Régionale contre les discriminations et pour les Droits des jeunes, en Rhône-Alpes et en d’autres Régions se dessinent une expertise et des recherche-actions dignes d’intérêt parce que plus participative et documentée.
Voir sources du côté des bonnes pratiques d’ATD Quart Monde, d’Emmaà¼s et des ateliers d’écriture et du Théà¢tre de l’Opprimé. Paolo Freire et Augusto Boal ont fait des émules et les universités populaires ne reà§oivent pas que des "bobos" nantis et inquiets d’un éventuel purgatoire, sinon d’un enfer proche (déjà présent sur la petite planète bleue).
La suggestion de nouvelles plateformes thématiques reste problématique quand c’est la transversalité qui fait défaut à l’ensemble des acteurs et que la co-responsabilité nécessaire est marquée du sceau (saut) de l’évitement généralisé.
La philosophie et l’éthique de conviction tarabustent sérieusement le politiquement correct et l’humainement inacceptable.
Des "justes" seraient-ils nécessaires face à cette barbarie rampante ?
cf. "La mise en culture des territoires" avec une contribution de l’auteur de ses lignes, vient de paraà®tre aux Presses Universitaires de Nancy . Juillet 2008
Solidairement.
Michel-Jean Laveaud
Chercheur en sciences sociales et de l’éducation
Chef de projet de la coopérative du P.L.E.O. en Territoire Rhône ( pas l’EPTB du même nom).
Fédération Arcure comité d’éthique des médiateurs
C.I.C.S.TE Arcure Art. 17 - Les Ateliers d’ALgebrista
courriel : algebrista club-internet.fr
Cf : recommandation n°13 du 7 novembre 1988 sur " les Comités locaux d’éthique "du Comité Consultatif National d’Ethique
Courriel : algebrista club-internet.fr