Faut-il djà enterrer le RSA ?

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Faut-il djà enterrer le RSA ?

Le Revenu de solidarité active, mis en place par Martin Hirsch, n’aura que peu d’effets sur le retour ou le maintien à l’emploi des futurs allocataires, selon une étude qui évalue son expérimentation. Mais pas de quoi remettre en cause ses avantages en matière de lutte contre la pauvreté et de meilleur suivi social.

A un mois et demi de l’entrée en vigueur du Revenu de solidarité active (RSA), les premières évaluations du ce nouveau minimum social ne sont pas flatteuses pour le gouvernement. Une enquête de la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques) montre que le RSA a « un impact limité en termes d’accès ou de maintien de l’emploi ».

Enquête de la Drees sur le RSA

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18-04-2009 par Michel Jean Laveaud (Arcure)

Dans une société de compétitivité et d’obligation de résultat sans l’obligation des moyens, dont ceux des destinataires du RSA, cette annonce nécrologique a tout d’une mauvaise farce.
La DRESS dans sa culture et sa mission statistique fait l’effet d’une vague dévastatrice partie de haute mer, de celle des opposants à Martin Hirsch depuis le début du défi lancé par le RSA o๠il a été contraint d’abandonner les bagages de quelques co-listiers ( AT Quart Monde par exemple qui a une culture du théà¢tre-forum, de la bibliothèque de rue, des ateliers d’écriture, des universités populaires).
Cet héritage de l’éducation populaire qu’une certaine droite ne veut pas voir revenir dans l’espace public et les murs de "travailleurs sociaux" qui n’en ont pas la pratique ni le désir coopératif qui assurerait une part des mobilités ( mobilités sociales - estime de soi) qui ne tombe pas dans l’histoire des malmenés par cette économie destructrice avec des chéques pour faire les débuts ou fins de mois difficiles.
Cette évaluation et échec relatif annoncés sont débiles, mutilants pour les destinataires du RSA. Je l’ai dit de vive voix à Martin Hirsch le 17 octobre 2008 en présence de M. Jecques Dermagne Président du Conseil Economique et Social et Environnemental de la République aux 2émes Assises nationales de la jeunesse.

Ce Gouvernement comme les précédents aurait-il la culture de l’échec qui va avec le mépris et avec un déficit d’ingénierie sociale et culturelle pour revisiter l’emploi qui a changer de visage. cf. " Passé et avenir du travail" Université de Tous Les Savoirs du 1 mai 2000 d’Alain Touraine.

Le retour à l’employabilité rapide pour les plus démunis n’a pas plus de sens que le même retour rapide des gens diplomés et qualifiés, en sus et malheureusement pour les plus démunis c’est le retour aux fonctions de domesticité qui sans surprise ne seraient pas valorisantes, valorisées et durables.
Il fallait sans doute des grands services de l’Etat pour faire ce constat et occulter les gains collatéraux généraient par quelques détours culturels.

Il reste à espérer une fin de surdité sélectif de la part des proches de Martin Hirsch pour renouer des solidarités qui n’adviendront pas avec les seuls services sociaux départementaux instructeurs. A la décharge des Conseils Généraux la compétence culturelle partagée avec les Régions et avec les Collectivités Locales ne trouve pas de liens institués vers le " social".
Il y a du changement dans l’air, faire du travail social avec les artistes, les acteurs culturels et les cultureux n’est pas la culture des Directions des Affaires Sociales, en particulier des ex-Services du RMI.

Mais les miracles sont toujours possibles, aussi nous vous prions....
Solidairement.

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