Le Gouvernement sort juste d’une crise sociale majeure concernant la flexibilité des réglementations des contrats de travail. Pourtant, après le retrait de certaines dispositions de la Loi sur l’Egalité des Chances (CPE par exemple), il persiste en proposant le Contrat d’Engagement Educatif - destiné aux centres de loisirs et de vacances - dont le projet de loi vient d’être adopté en catimini par le Parlement.
Le Mouvement FFMC intervient depuis plus de 20 ans dans le domaine du Loisirs Jeunesse en développant, dans les principes de l’Education Populaire et autour du deux-roues motorisé, un ensemble d’activités ludiques de formation à la conduite et de sensibilisation, axées sur les valeurs de solidarité, de respect mutuel entre usagers et de partage de la route.
La FFMC et ses structures de Loisirs Jeunesse connaissent donc les problèmes rencontrés par ce secteur d’activité : Ceux-ci sont liés au manque de moyens financiers hypothéquant le développement des actions et ne permettant pas de bonnes conditions d’exercice des activités par un personnel motivé certes, mais non reconnu dans sa profession et ses compétences. La véritable reconnaissance du rôle social de ces structures passe par la mise en place, par les pouvoirs publics, d’une véritable politique nationale définissant des moyens de financement publics.
Au lieu de cela, sous couvert d’un discours généreux sur l’utilité des structures de loisirs, l’Etat entend instaurer la précarité pour les éducateurs et personnels d’animation par la mise en place d’un contrat dérogeant au Code du Travail et proposant des rémunérations forfaitaires largement inférieures au SMIC.
La FFMC ne peut accepter que l’éducation de notre jeunesse soit bradée et refuse qu’elle soit financée par la précarisation et le sacrifice des éducateurs.
La FFMC s’associe aux organisations syndicales de l’Animation pour exiger le retrait immédiat de ce projet de loi et l’ouverture d’un véritable débat entre l’Etat et les différents acteurs de ce secteur afin de permettre un développement de l’accès aux loisirs pour tous, conforme aux principes de l’Education Populaire, et ne reposant pas sur la précarité de ses salariés.