Annonces démenties, cacophonie, fronde de la majorité,
opposition complaisante... autant de preuves que la sécurité routière,
instrumentalisée en argument électoral, déchaîne plus les passions
que des sujets de société majeurs comme la santé, la sécurité
intérieure, l’éducation, l’emploi... Cela a au moins un mérite :
provoquer une union sans précédent de tous les usagers de la route.
Non, les conducteurs de deux, trois, quatre roues ou plus ne sont pas tous
des délinquants, et ils refusent d’être traités comme tels. Ils ne supportent plus
les bilans manipulés et sortis de leur contexte, la criminalisation croissante des
citoyens ordinaires et l’absence de prise en compte des causes réelles de
l’insécurité routière.
Les usagers de la route refusent la menace permanente de sanctions
disproportionnées. Ils ne veulent plus être traités comme des enfants quand
toute la classe est punie pour les agissements de quelques irresponsables. Et
comme l’union fait la force, ils se réunissent. A l’image des motards, mobilisés
depuis plus de trente ans au sein de la FFMC pour défendre leurs droits et
prendre en main leur propre sécurité à défaut de pouvoir compter sur l’Etat, les
automobilistes à leur tour se regroupent et rejoignent les deux et trois-roues pour
exiger respect, objectivité et écoute de la part du gouvernement.
A ce jour déjà une quinzaine d’associations se sont regroupées au sein
du collectif « Union des Usagers de la Route », d’autres sont attendues. Elles
représentent près des trois-quarts des conducteurs de deux, trois et quatre
roues. Et ensemble, elles vont manifester, dans toute la France, le 18 juin
2011.
L’appel à la résistance citoyenne est lancé : halte à la sécurité
« rentière », oui à la prévention et une autre politique de la route !