En réponse à notre demande de rendez-vous à la suite de ses déclarations
visant à cibler les motards par une intensification des contrôles routiers, le
ministre de l’Intérieur vient de nous faire savoir qu’il n’a pas le temps de nous
recevoir.
Du temps, il en avait quand même trouvé le 13 août dernier en se rendant à la gare de
péage autoroutière de Gerzat (63) : face aux médias, le premier flic de France s’est livré à
une surenchère répressive pour justifier toujours plus de contrôles ciblés à l’encontre des
usagers en deux-roues motorisé (2RM). C’est ce qui a motivé la Fédération Française des
Motards en Colère (FFMC) à solliciter le 9 septembre, une rencontre avec Monsieur
Hortefeux.
Sa réponse datée du 26 septembre est sans équivoque : monsieur le Ministre est trop
occupé pour nous recevoir. Il nous propose donc de rencontrer son conseiller en sécurité
routière, le général de Gendarmerie Richard Lizurey.
C’est bien aimable de la part de Monsieur le Ministre, mais des gendarmes, des policiers et
des hauts fonctionnaires, la FFMC en rencontre régulièrement dans le cadre de la
concertation nationale sur la sécurité des 2RM à laquelle nous participons activement depuis
juin 2009.
Avec le concours de chercheurs en sécurité routière et les représentants du monde du cycle
et du motocycle, une meilleure connaissance sur les causes des accidents dont sont
victimes les conducteurs en 2RM se dessine. Elle laisse entrevoir des pistes d’amélioration
et des mesures notamment axées sur le renforcement de la sensibilisation de tous les
conducteurs sont à l’oeuvre.
Mais face aux discours stigmatisant les motards comme boucs émissaires des drames
routiers, la FFMC rappelle que cette grande cause nationale de la sécurité routière ne peut
se réduire à des procès d’intention pour servir d’alibi à de la politique politicienne dans un
contexte pré-électoral.
Les motards en colère se feront donc entendre le 23 octobre prochain lors d’un appel à
manifester dans les grandes villes de France pour exiger « une autre sécurité routière » que
celle du tout-répressif si chère à monsieur le Ministre.