Dans une France en reconstruction, l’UNEF opère un tournant historique et se réorganise. Dix ans plus tard, en pleine guerre d’Algérie, elle prend ses responsabilités et organise la résistance française en faveur de l’indépendance.
La Charte de Grenoble et l’élan syndical (1946 - 1954)
Le profond courant de renouvellement de la société française, issu de la Résistance, touche aussi l’UNEF. Quand le congrès se réunit en avril 46 à Grenoble, les étudiants partisans du renouvellement de l’UNEF adoptent la Charte qui définit l’étudiant comme « un jeune travailleur intellectuel », et par là même ayant des droits et des devoirs comme jeune, comme travailleur et comme intellectuel.
En s’appuyant sur la Charte et un important travail de conviction auprès des pouvoirs publics, l’UNEF obtient la création du Régime étudiant de Sécurité Sociale et la création de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF) en 1948. L’UNEF s’implique aussi au sein de l’Union internationale des étudiants (UIE), fondée en 1946 à Prague. Malgré les tensions de plus en plus vives entre communistes et occidentaux, l’UNEF essaye de maintenir l’unité du mouvement étudiant international.