Si les premières coupes budgétaires affectant les associations des secteurs traditionnellement soutenus par l’État semblaient conjoncturelles, les derniers signaux envoyés par le gouvernement laissent craindre un désengagement plus structurel. Poussé vers la logique de la commande publique au détriment d’un financement contractuel, de nombreux secteurs d’activité associatifs connaissent de profondes mutations économiques aux allures de crise. Dans ce contexte, des groupements associatifs nationaux se mobilisent. Enquête*.
En octobre 2008, le ministère de l’Education nationale a décidé, sans concertation préalable, de supprimer 25 % du financement des actions conventionnées par le ministère au titre de l’exercice civil 2008, soit avec effet rétroactif. Dans la foulée, le ministère annonce que les centaines d’emplois d’enseignants détachés dans ces associations ne seront plus compensés financièrement et explique vouloir passer d’une « logique de financement de structures et de permanents, à une logique de financement de projets. (…)