Hier, mardi 24 octobre 2006, le Premier Ministre, Dominique de Villepin, a présenté les conclusions du rapport de la commission du Débat national Université - Emploi présidée par Patrick Hetzel, recteur de l’académie de Limoges.
Autour de six grandes orientations, partagées par la FAGE, le rapport propose de rapprocher Université et Monde de l’Emploi : lutter contre l’échec à l’Université, améliorer l’information et l’orientation, mettre l’accent sur la professionnalisation, rapprocher durablement l’Université du monde du travail, mobiliser le monde du travail autour de l’Université, faire évoluer le système universitaire.
la FAGE, première organisation étudiante, partage en grande partie les objectifs et l’ambition du rapport, mais reste perplexe quant à certaines propositions et surtout quant aux modalités d’applications des préconisations de la commission.
D’une part, la FAGE dénonce la philosophie utilitariste de certaines propositions et de leurs conséquences : Sélection à l’entrée du Master sans garantie de sortie qualifiante au niveau Licence, attribution de moyens aux établissements selon les résultats obtenus en matière d’insertion professionnelle, création d’un haut conseil de l’Enseignement Supérieur pour suppléer à l’organe démocratique actuel qu’est le CNESER.
D’autre part, la FAGE est stupéfaite que malgré son interpellation au Premier Ministre, aucune réponse n’ait été apportée sur les moyens pour mettre en oeuvre les propositions satisfaisantes dudit rapport. On ne peut être naïf au point de demander aux universités de professionnaliser leurs formations, de mieux accompagner les étudiants ou de mettre en place un véritable service public de l’orientation sans moyens supplémentaires. Dans ce cas, et malheureusement, le Rapport Hetzel serait un rapport de plus pour caler les étagères du ministère et de Matignon.
La FAGE appelle donc les ministres à engager au plus vite des concertations sur les mesures, les outils et les moyens à déployer pour mettre en application le rapport Hetzel. De plus, la FAGE appelle le Gouvernement et les parlementaires à donner au plus vite à l’Université les moyens d’atteindre cette ambition d’employabilité de ses diplômés. Cette volonté doit s’exprimer dès le projet de loi de finances 2007.