Les expressions économie solidaire, économie alternative, économie plurielle ou nouvelle économie sociale recouvrent aujourd’hui un ensemble assez disparate d’activités qui sont apparues comme des réponses pertinentes à la montée de la pauvreté et de l’exclusion dans le dernier quart du XXe siècle, à laquelle ni l’économie administrée ni l’économie lucrative ne paraissent capables d’apporter des réponses à la dimension de l’ampleur du phénomène. Toutefois, réduire l’économie solidaire à cette conjoncture économique et politique et à la fonction d’insertion par l’économique de populations marginalisées par la crise serait considérablement réduire tant son champ d’actions que la dynamique et la mobilisation autour de projets locaux qui la portent.
Les activités relevant de l’économie solidaire articulent des principes qui tiennent à la fois de la réciprocité, de la redistribution et du marché, et pour certaines d’entre elles des relations domestiques.
Les solidarités en jeu impliquent : la solidarité entre les territoires et au sein de ceux-ci, le partage des risques et des richesses entre groupes sociaux, la solidarité entre générations présentes et la solidarité avec les générations futures dans la perspective d’un développement durable.
Alors que se multiplient projets et initiatives pour le développement de l’économie solidaire et sa réglementation sur la base de son utilité sociale, les deuxièmes journées de l’économie sociale et solidaire ont réuni des chercheurs, des acteurs de terrain, des représentants des pouvoirs publics pour débattre et converger ensemble dans une analyse et une définition des spécificités de ces pratiques nouvelles.