Vingt ans après Tchernobyl : non à l’EPR, oui à l’avenir !

Publié le

Vingt ans après Tchernobyl : non à l'EPR, oui à l'avenir !

Cherbourg 2006 : un message d¹espoir pour notre avenir énergétique.

Ce week-end : grand rassemblement international en Normandie
à l¹Appel de 275 organisations nationales dans 47 pays.

Conférence de presse avec de nombreuses personnalités :
Samedi 15 avril à 11 h à Cherbourg (Café du théâtre, place Charles de Gaulle à Cherbourg).

Les samedi 15 et dimanche 16 avril 2006, à 10 jours du vingtième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, des milliers de citoyens de toute la France et d¹Europe vont converger vers Cherbourg pour s’opposer à la relance du nucléaire en France et dans le monde en refusant d¹être mis devant le fait accompli avec la construction du réacteur nucléaire EPR. Un message d¹espoir sera lancé à l¹opinion publique internationale pour un avenir tourné vers la sobriété énergétique et les énergies renouvelables, propres, sans risques et fortement créatrices d¹emplois. Ce week-end sera aussi l¹occasion de rendre un hommage aux dizaines de milliers de victimes de la catastrophe de Tchernobyl survenu le 26 avril 1986.

Une manifestation aura lieu le samedi 15 avril à 14 h sur le Quai Lawton Collins à Cherbourg avec des dizaines de délégations étrangères et en présence de nombreuses personnalités de tous horizons (José Bové, Corinne Lepage, Noël Mamère, Olivier Besancenot...). De nombreux autres évènements sont aussi prévus tout au long du week-end de Pâques (concerts, théâtre, forums, expositions...). Le programme complet est visible ici : http://www.stop-epr.org

C’est à Flamanville dans la Manche, situé à 25 km de Cherbourg, qu’EDF et le gouvernement français ont décidé, unilatéralement, de construire un premier réacteur nucléaire, l’EPR, abusivement qualifié de "nouveau réacteur" dont la construction devrait débuter en 2007. Alors que notre pays, largement suréquipé en centrales nucléaires, n¹a besoin d¹aucune nouvelle grande capacité de production électrique avant plusieurs décennies, ce réacteur est destiné à renouveler l¹ensemble du parc Français de centrales nucléaires contre l¹avis d¹une très large majorité de l¹opinion publique française. Mais ce qu¹une décision politique a fait, une autre décision politique peut le défaire, si nous savons nous mobiliser, comme il vient d¹être démontré avec le CPE.

Le sondage européen publié le 25 janvier 2006 par la Commission européenne (*) montre que, face à la crise énergétique, seulement 12% des citoyens européens proposent d’investir dans le nucléaire. En France, ce chiffre est encore plus faible : 8% !

Avec l¹EPR, notre avenir énergétique et environnemental pourrait être hypothéqué pour les cinquante prochaine années. Alors que le nucléaire accapare déjà la quasi totalité des budgets publics de l¹énergie, il est inadmissible d¹investir encore des milliards d¹euros dans l¹EPR au détriment d¹un vrai plan de sobriété énergétique et de développement des énergies renouvelables. L¹EPR n¹apporte aucune amélioration notable tant pour le risque d¹accident que pour la gestion des déchets nucléaires dont le fardeau pèsera sur les dizaines de générations futures.

A l¹occasion de ce grand rassemblement, une étude intitulée ³Avec les 3 milliards du prototype de réacteur EPR, quelles alternatives possibles dans le Grand Ouest ?² sera rendue publique (**). A travers de nombreuses propositions concrêtes, cette étude d¹experts indépendants montre très clairement qu¹avec une telle somme, il serait possible de créer au moins 16 fois plus d¹emplois pérennes dans la maîtrise de l¹énergie et les énergies renouvelables avec deux fois plus d¹électricité produite ou évitée. Le nombre d¹emplois créés serait d¹au moins 10 000 grâce aux énergies de la vie. L¹EPR quant à lui comptera 600 emplois en moyenne cumulée sur 15 ans.

Découvrez cette étude en avant première sur le site : http://www.stop-epr.org

Cherbourg 2006 : un message d¹espoir pour notre avenir énergétique.


(*) Références :

SONDAGE 1 (de la Commission européenne) :
Eurobaromètre spécial de la Commission européenne ³Attitude au sujet de l¹énergie² publié en janvier 2006 auprès de 29430 personnes dans 25 pays : <http://europa.eu.int/comm/public_op...>

SONDAGE 2 (de l’Agence internationale de l’énergie atomique - AIEA) :
Source : Agence France Presse (AFP) du 14/12/2005.

Une majorité de citoyens interrogés dans 18 pays du monde se sont dits hostiles à la construction de nouvelles centrales nucléaires, selon un sondage publié mercredi par l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne.

"Six citoyens sur dix (62%) pensent que les réacteurs nucléaires existants doivent continuer à être utilisés, mais 59% rejettent la construction de nouvelles centrales nucléaires", indique cette étude menée auprès de 18.000 personnes sur les cinq continents. Seule la Corée du Sud compte une majorité de personnes favorables à la construction de réacteurs nucléaires, souligne le rapport.
Une majorité de sondés (54%) a par ailleurs jugé "élevé" le risque d’une attaque terroriste de type nucléaire, contre 28% estimant ce risque "faible".

Le sondage a été réalisé de mai à août 2005 par l’institut américain Globescan en Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Cameroun, Canada, Corée du Sud, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Inde, Indonésie, Japon, Maroc, Mexique et Russie.


---------------------------------------------

Autres articles dans cette rubrique

L’objectif de la COP28 de tripler les énergies renouvelables n’est réalisable que si nous corrigeons d’urgence notre trajectoire mondiale

Malgré une croissance record des énergies renouvelables en 2023, les obstacles structurels persistants et le manque notable d’investissements écartent la transition énergétique de la bonne voie. La...

COP28 - Un nouveau rapport révèle que des obstacles politiques dans les plus grandes économies du monde empêchent de tripler la production d’électricité d’origine renouvelable

Alors que les dirigeants mondiaux réunis à l’occasion de la 28e Conférence mondiale pour le climat (COP28) devraient s’engager à tripler les capacités d’énergies renouvelables d’ici à 2030, des obstacles...

close