La perspective d’une politique jeunesse ambitieuse s’éloigne encore avec un sixième changement
de ministre en six ans. Pourtant la situation des jeunes de milieux populaires appelle une
réponse globale et urgente pour faire face aux difficultés d’accès à l’autonomie, et notamment
le chômage. Pour la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) la question de l’emploi des jeunes doit
être une priorité absolue du nouveau gouvernement.

Avec le jumelage Education nationale et Jeunesse, le danger est l’amalgame : jeunes = scolaires et étudiants.
Cette confusion dangereuse et courante entraine l’oubli de toute une partie invisible de la jeunesse
 : les jeunes salariés, les précaires, les stagiaires… La JOC espère que la nouvelle secrétaire d’Etat à la
Jeunesse et la Vie associative saura être garante de la prise en compte de toutes les jeunesses. Le chantier
est important pour apporter des réponses aux attentes des jeunes de milieux populaires.

L’espoir né
de la consultation Hirsch a laissé place au désenchantement : une grande majorité de propositions
écartées, des promesses non tenues et des expérimentations sans généralisation.

La création d’un ministère délégué en charge de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle
est un pas important vers une meilleure prise en compte des apprentis et l’amélioration de leurs conditions
de vie. En tant que première organisation nationale d’apprentis, la JOC espère que cela permettra
un travail de partenariat prenant vraiment en compte cette catégorie de jeunes.

« Notre pays doit arrêter d’agir comme s‘il pouvait ignorer les jeunes. Le gouvernement doit
apporter des réponses à leurs difficultés spécifiques et cesser de les écarter du dialogue, affirme
Stéphane Haar, Président de la JOC. Aujourd’hui, on a des solutions pour sortir la jeunesse de la
précarité mais il manque une volonté politique. »