Invitée par la Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social à participer à la Concertation en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes, la JOC, entourée de partenaires sociaux et d’autres organisations de jeunesse, a pu faire entendre la voix des jeunes du milieu ouvrier et des jeunes privés d’emploi digne.
A travers la Campagne Nationale d’Action (CNA) Dignes et Travailleurs, notre défi pour demain, la JOC veut permettre aux jeunes du milieu ouvrier d’accéder à l’autonomie par le travail et de construire ainsi un projet de vie. Pour nous, travailler est aussi une source d’épanouissement. Nous y développons de vraies valeurs : l’amour du travail bien fait et le sens du collectif. Pourtant, l’entrée dans la vie active, pour beaucoup, correspond à une chute brutale du niveau de vie : santé, logement, revenus … Cette situation peut être subie par nos amis, nos familles, nous-mêmes. Nous devons prendre conscience qu’avoir un travail digne est un droit. Et pour cela, il faut agir ensemble !
Dans le rapport L’accès des jeunes à l’emploi : construire des parcours, adapter les aides publié le 5 octobre, la Cour des Comptes partage la conclusion suivante :
« En réponse à l’enjeu politique que constitue l’accès des jeunes à l’emploi, de très nombreuses aides, mises en œuvre par des opérateurs multiples, ont été déployées, mais sans toujours obtenir les effets escomptés. […] De nombreuses difficultés compliquent la gestion des aides : les financements s’enchevêtrent, et leur mise en œuvre engendre des lourdeurs administratives considérables. […] Une reconfiguration des dispositifs sous la forme de parcours est à mettre en œuvre, selon une logique de décloisonnement et de concentration des aides publiques sur les jeunes les plus éloignés de l’emploi. »
Dans ce même rapport, la Cour des Comptes, préconise entre autre :
Favoriser et faciliter l’accès des jeunes aux formations qualifiantes dans leurs parcours vers l’emploi
Améliorer l’efficacité des missions locales
Augmenter les moyens financiers dédiés aux dispositifs d’accompagnement, tels que la Garantie jeunes, les dispositifs de deuxième chance ou les formations en alternance
Réduire le nombre des dispositifs d’accompagnement et simplifier leur contenu
Notre mouvement ne peut qu’être satisfait de l’attention qui est portée à la question de l’accès des jeunes à l’emploi par la Cour des Comptes ou la Ministre Mme El Khomri. Toutefois nous restons prudents dans notre enthousiasme. Les élections présidentielles approchent. Cette attention ne doit pas être qu’une autre stratégie électorale.
Nous croyons qu’ « un jeune travailleur vaut plus que tout l’or du monde car il est Fils de Dieu ! » et c’est pourquoi nous ne pouvons plus accepter cette société qui fait le choix de la finance et du pouvoir avant celui de l’humain et du vivre ensemble. Comme le rappelle nos intuitions « Nous ne voulons plus de cette société où quelques-uns s’enrichissent pendant que beaucoup s’appauvrissent […] Nous voulons permettre aux jeunes du milieu ouvrier de trouver leur place dans la société, de vivre debout. » .
Avec la volonté de mettre en avant la réalité des jeunes face à l’emploi, la JOC organise le 15 avril 2017 à Paris, le Rassemblement National Jeunes Privés d’Emploi Digne nous ne sommes rien ? SOYONS TOUT ! Ensemble, donnons la parole à ceux que la société ignore !
Durant cette journée de revendications et de fête, les jeunes réaliseront le Cahier de doléances et nous inviterons les candidats aux élections présidentielles à le signer. Par l’engagement de chacun, nous voulons croire que la voix des jeunes privés d’emploi digne sera, à l’avenir, entendue, écoutée et prise en compte dans les décisions qui concernent le monde du travail.