Il n’y aura donc pas de rupture dans les politiques jeunesse en France. Mardi 29 septembre, le président
de la République a annoncé les propositions présentes dans le Livre vert qu’il retient.
Contrairement aux promesses, rien ou presque n’est fait pour faciliter l’accès des jeunes à l’autonomie.
La JOC déplore l’absence de solutions concrètes destinées à favoriser l’insertion professionnelle
des jeunes majeurs sortis du système scolaire ou l’accès au logement.
Le discours de Nicolas Sarkozy reprend des propositions importantes du Livre vert dans le domaine de
l’orientation. La réforme complète du système de l’orientation était inévitable et demandée par la JOC. Le
suivi individuel et régulier des élèves ouvre la possibilité d’une orientation réellement libre et choisie. La mise
en place d’un livret des compétences, voulu et proposé par la JOC, va également dans le bon sens.
La grande désillusion du discours porte sur la question de l’autonomie des jeunes à laquelle le président de
la République n’apporte aucune solution concrète. Il a oublié la question du logement et apporté de fausses
solutions au problème de l’insertion professionnelle. Pour les nombreux jeunes actifs de plus de 18 ans, rien
n’est prévu. La JOC demandait la mise en place d’un véritable suivi individualisé de chaque jeune en
recherche d’emploi.
« L’extension du RSA pour les moins de 25 ans ne fait pas illusion même s’il sera une aide pour le
peu de jeunes qui en bénéficieront, affirme Stéphane Haar, président de la JOC. Le RSA ne peut pas se
suffire à lui-même, il faut en parallèle une véritable politique d’insertion sociale et professionnelle qui
offre une chance aux jeunes d’accéder à un emploi stable, condition indispensable à l’autonomie. »
Des solutions concrètes existent. La JOC continuera a porté ses propositions pour l’emploi des jeunes : la
lutte contre les contrats précaires, la formation des jeunes à leurs droits, la sécurisation des parcours professionnels
et le développement de l’accompagnement vers l’emploi. Les jeunes de milieux populaires ne peuvent
pas se satisfaire de mesurettes.