Les politiques sécuritaires n’apportent aucune solution aux violences et au climat de peur dans certains lycées. Les propositions du gouvernement alimentent des craintes et ne répondent pas aux vrais problèmes rencontrés sur le terrain. A l’ouverture des Etats généraux de la violence à l’école, la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) dénonce les choix politiques qui vont aujourd’hui à l’encontre d’un réel climat de paix dans les établissements.
Ce climat de peur et d’insécurité qui persiste dans certains établissements en France, s’accentue avec la mise en place de moyens répressifs. Ce n’est pas la mise en place de caméras de surveillance, de portiques ou encore la présence de la police dans les établissements qui apporteront de réelles solutions. Les lycées ne doivent pas devenir des enclaves républicaines dans les quartiers. La « sanctuarisation » n’est pas la solution. Utiliser des moyens répressifs, c’est aussi oublier les causes : les problèmes économiques et sociaux que rencontrent les populations dans certains quartiers.
Le gouvernement prévoit de supprimer 16 000 postes dans l’Education nationale cette année. Ces suppressions massives touchent les adultes proches des élèves : personnels d’éducation, Conseillers principaux d’éducation, assistants sociaux, professeurs, infirmières… Elles ne pourront en aucun cas contribuer à apaiser la situation et à régler les problèmes de violence au sein des établissements.
La JOC pense qu’il devient indispensable aujourd’hui de responsabiliser les élèves et de leur donner les moyens d’être véritablement acteurs de leur établissement. Les instances mises à leur disposition restent trop peu importante pour leur permettre de s’impliquer pleinement tout au long de leur scolarité avec un réel climat de confiance.