Alors qu’un rapport parlementaire cherche à développer la filière de l’économie sociale et solidaire, « Terra eco » se penche sur les commerçants équitables, les membres de coopératives… Bref, sur ces entrepreneurs pour ne recherchent pas d’abord le profit.
Les pionniers
Dans la catégorie des pionniers du solidaire, on trouve des sociétés coopératives comme Chèque-déjeuner ou l’imprimerie La Contemporaine, mais aussi Le Chênelet, une entreprise créée en 1985. Avec 25 ans de solidarité et 2 000 personnes formées au compteur, cette coopérative d’insertion par le bois fait partie des meubles de l’économie sociale. Son président, François Marty, a été en 2000 conseiller du secrétaire d’État à l’Économie solidaire Guy Hascoët et a participé à la rédaction de la loi sur les SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif), un statut d’entreprise créé pour « permettre d’entreprendre pour l’intérêt général ». L’entreprise emploie aujourd’hui 140 salariés et avance un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Elle a reçu en 2008 le prix Rethink HEC de la meilleure entreprise sociale. « Être solidaire permet d’inverser les valeurs et d’être performant pour l’humain. Si nous n’avions travaillé que pour faire des profits, nous n’aurions pas eu la moitié des idées que l’on a eues au Chênelet », assure le patron dont l’entreprise est leader français du marché de la palette sur mesure.