Ils sont 1300 et ont réalisé ensemble, en 2005, plus de 16 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Ils » sont les entrepreneurs-salariés des Coopératives d’Activités et d’Emploi (CAE). Plutôt que de créer leur propre société pour « se lancer », ces entrepreneurs ont choisi de partager une SCOP et d’y construire leurs emplois salariés en s’épaulant mutuellement. Parmi eux : des informaticiens, des artisans, des commerçants, des consultants, des maraîchers, des formateurs, des comédiens...
Depuis dix ans, le concept d’entrepreneuriat collectif développé dans les Coopératives d’Activités et d’Emploi, continue d’innover et de bousculer les idées reçues en matière de création d’entreprise. C’est le constat tiré ce jeudi 15 juin par l’assemblée générale de Coopérer pour entreprendre, union d’économie sociale (UES) qui rassemble les 48 Coopératives d’Activités et d’Emploi de France, de Belgique et du Canada, et leurs 13 établissements secondaires.
Partenaires historiques des CAE, et acteurs majeurs de l’économie sociale en France, le Crédit Coopératif, l’IDES (Institut de Développement de l’Economie Sociale) et la Macif ont choisi d’entrer au capital de l’UES Coopérer pour entreprendre, et de s’engager ainsi aux côtés des 1300 entrepreneurs -salariés qui inventent au quotidien ces formes nouvelles d’entreprises.
Après la signature, en novembre 2005, d’un accord interprofessionnel avec la CGT, et avant la tenue dans les locaux du Parlement Européen de Bruxelles, les 7 et 8 décembre prochain, d’un séminaire sur les formes innovantes de l’entrepreneuriat en Europe, Coopérer pour entreprendre affirme une nouvelle fois la dynamique de sa démarche, ancrée dans les valeurs de l’économie sociale.