Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy va annoncer dans le Jura un plan d’urgence pour les agriculteurs. FNE demande au Président de la République un nouveau projet pour une agriculture de Haute Valeur Environnementale.
De nombreux agriculteurs ont récemment manifesté leur désarroi face à la baisse de leurs revenus. Dans le même temps, la Commission européenne annonçait une baisse significative du budget destiné à l’agriculture à compter de 2013. Si des mesures d’urgence sont nécessaires, FNE demande au Président de la République d’avoir une vision sur le long terme.
Un nouveau projet d’agriculture de Haute Valeur Environnementale
Pour FNE, le problème du revenu des agriculteurs est en grande partie lié à la situation mondiale des échanges de matières premières agricoles : contrairement aux apparences, l’Europe est extrêmement dépendante des importations, notamment pour nourrir son élevage.
Pour Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE : « Seule l’émergence d’une agriculture de qualité, liée au terroir, permettra de rompre avec la situation actuelle et améliorer le revenu de nos agriculteurs. Un soutien à l’agriculture de Haute Valeur Environnementale, qui se caractérise par une meilleure autonomie (moins de 30% d’intrants dans son chiffre d’affaires) et par une meilleure valorisation des ressources naturelles locales, est donc indispensable et permettra de donner un nouveau projet à notre agriculture. »
Rémunérer la prestation d’intérêt général de l’agriculture
Pour aller plus loin, si le problème du revenu des agriculteurs est crucial, il ne pourra à lui seul justifier un soutien public à l’agriculture.
Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE, explique : « Dédier 40% du budget de l’Europe au revenu d’une seule catégorie de la population n’est pas socialement acceptable. Pour FNE, la PAC ne sera légitime que si elle rémunère la prestation d’intérêt général de l’agriculture : nourrir sainement les hommes tout en préservant l’eau, le sol, la biodiversité. »
FNE demande au Président de la République de ne pas céder aux pressions de l’urgence et de développer dès aujourd’hui un véritable projet pour notre agriculture.