Orpéa, les retraites et le côté face de la simplification de la vie des associations

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Orpéa, les retraites et le côté face de la simplification de la vie des associations

Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Certes, la réforme des retraites voulue par le gouvernement trouve en face d’elle une opinion publique majoritairement défavorable (Selon les sondages) et des syndicats toujours unis, mais également des corps intermédiaires qui expriment plus ou moins clairement leurs points de vue. Cette semaine, plusieurs acteurs ont fait part de leur refus, et pas des moindres, sur différents angles d’ailleurs : le CIAAF sur les aidants, le planning familial sur la place des femmes dans la réforme et l’UNAF sur le même sujet. L’union indique qu’il n’est pas acceptable que les femmes perdent leur avantage de majoration de durée d’assurance liée aux enfants et qu’une sur-cotisation ne leur apporte rien de plus. La réforme des retraite n’a pas fini de faire sortir de la torpeur habituelle les grands réseaux de l’ESS, à l’image de la FNMF qui appuie sur l’angle de la prévoyance, les effets de la réforme. D’autres arrivent !

Cette semaine, cela faisait un an que Victor Castanet sortait son livre "les Fossoyeurs". Le livre a créé un effet important et l’Etat a été obligé de bouger. Ceci étant, dans les EPHAD, les changements tardent et, pour ne citer qu’un aspect, l’embauche de personnel n’est toujours pas opérationnel, faute de moyens et de politique ambitieuse. C’est en substance ce que dénonce l’association des directeurs au service des personnes âgées, mais aussi l’UNIOPSS. Après la bombe, il faut réagir et les acteurs du secteur sont plus qu’en attente, par rapport à des besoins de plus en plus criants. D’autant qu’au même moment, l’Etat indique qu’il prend le contrôle du groupe par qui le scandale est arrivé, ORPEA, à travers des participations diverses comme la Caisse des Dépôts et Consignations ou des acteurs privés comme la MAIF. Beaucoup d’argent injecté vers (anciennement) ORPEA et peu vers les autres, plus respectueux.

Enfin, sur le front de la vie associative, on pique et on peste. Le mouvement associatif, d’abord, vient fêter la première bougiedu contrat d’engagement républicain, outil de la loi confortant les principes républicains. Une longue conférence de presse, bien suivie, a permis de rappeler que la relation avec les associations ne pouvaient se construire dans la défiance, mais bien dans la confiance. En même temps, le collectif des associations citoyennes publie une tribune acide sur la dynamique engagée par Marlène Schiappa de simplification de la vie associative. Le collectif fait un historique des ambitions affichées par ses prédécesseurs, et rappelle habilement les vraies attentes des responsables associatifs, au rang desquelles la simplification n’est pas forcément la prioritaire. Et rappelle également les dérives de la LOLF (Loi organique relative aux lois de finances) qui a fait se soumettre les associations aux grands indicateurs de gestion du privé lucratif, conduisant par exemple, à la place centrale qu’ont pris ainsi les écoles de commerce chez les cadres associatifs.

Je terminerai par une note non engagée. Je vous parlais de la mise à jour du site. Elle touche à sa fin et la SCOP qui m’accompagnait sur le projet a terminé son travail. La bascule n’est pas encore prévue (En haut de la pile), mais vous pouvez d’ores et déjà jeter un oeil à la maquette (presque opérationnelle).

Bonne lecture,
Bonne fin de semaine,

Guillaume Chocteau

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