Nucléaire - 18 mois de retard pour l’EPR finlandais : il faut annuler la construction de l’EPR en France !

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Nucléaire - 18 mois de retard pour l'EPR finlandais : il faut annuler la construction de l'EPR en France !

L’argent public français va-t-il être mis à contribution ?

Le Réseau "Sortir du nucléaire" exige que toute la vérité soit faite sur les conséquences financières, pour les contribuables français, du véritable désastre industriel que constitue la construction en Finlande d’un exemplaire du réacteur nucléaire EPR, dont le chantier compte désormais 18 mois de retard.

Une enquête de la Cour des comptes et une enquête parlementaire semblent pour le moins nécessaires. En effet, la Coface a apporté une garantie de 610 millions d’euros (Cf : www.coface.fr/_docs/gc2_04.pdf ) et il est à craindre que ce soit l’argent public français qui couvre les déboires d’Areva en Finlande.

Habituellement, la Coface garantit les risques à l’exportation vers des pays potentiellement insolvables. Mais cette fois, c’est bien l’industrie nucléaire française, et non le pays d’accueil, qui est en pleine déconfiture. Ainsi, le chantier de l’EPR finlandais accuse désormais 18 mois de retard. Ce sera certainement bien plus au bout du compte, à moins que ce réacteur ne soit jamais achevé (ce qui serait la meilleure solution).

Il faut aussi rappeler que la Fédération européenne des énergies renouvelables (EREF) a déposé à Bruxelles, le 14 décembre 2004, une plainte contre les aides publiques dissimulées dont bénéficie l’EPR.

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", le flop de l’EPR en Finlande est un sérieux avertissement pour la France elle-même : il faut annuler au plus vite la construction de l’EPR français (prévu à Flamanville) dont tout porte à penser que ce serait aussi un véritable flop.

Les 3,3 milliards d’euros prévus pour l’EPR doivent être basculés vers les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a d’ailleurs publié en avril dernier une étude qui montre que cette somme dégagerait au total (en cumulant les économies ainsi réalisées et les productions) deux fois plus d’électricité tout en créant quinze fois plus d’emplois.

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