En France, les centrales sont vulnérables en cas de séisme :
après la fuite d’uranium au Tricastin, faut-il vraiment attendre
une catastrophe pour décider enfin de sortir du nucléaire ?
Un an après le séisme de Kashiwasaki (Japon), survenu le 17 juillet 2007, le Réseau "Sortir du nucléaire" attire l’attention sur la grande vulnérabilité de l’industrie nucléaire face aux évènements naturels comme les sécheresses, les inondations, les tempêtes, ou les séismes.
Le Japon est aujourd’hui lourdement pénalisé pour avoir investi massivement dans le nucléaire. La centrale nucléaire de Kashiwasaki, la plus grande du monde est fermée depuis un an, et ne redémarrera peut-être jamais. Ce serait d’ailleurs la meilleurs solution, tant cette centrale est menacée par le risque sismique.
Mais on enrage en pensant aux sommes astronomiques investies dans les sept réacteurs de cette centrale : ces sommes aurait pu être investies dans les plans d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables, ce qui ferait merveille aujourd’hui.
Pire : pour compenser la production électrique subitement évanouïe, l’entreprises Tepco importe de grandes quantités de fuel. Finalement, au delà même des risques de catastrophe et de la question insoluble des déchets radioactifs, investir dans le nucléaire s’avère être une prise de risque inconsidérée sur le plan de l’approvisionnement énergétique.
Il faut d’ailleurs signaler que, théoriquement, plusieurs autres centrales nippones devraient être fermées aussi car, lors de divers séismes, les mouvement de sol n’ont pas respecté les vitesses limites imposées par les concepteur des centrales !
Il convient aussi de ne pas oublier que en France aussi, le problème est posé : certes, le risque sismique est moindre qu’au Japon, mais les centrales françaises sont moins résistantes que les nippones ! Qui plus est, le Réseau "Sortir du nucléaire" a rendu publics des documents qui montrent qu’EDF a falsifié des données sismiques pour "prouver" que ses centrales étaient adaptées au risque sismique.
Après la fuite d’uranium au Tricastin, faut-il vraiment attendre une catastrophe pour décider enfin de sortir du nucléaire ?