Ça suffit comme ça ! Après les affaires Enron et tant d’autres en 2000-2001, la crise actuelle confirme, s’il en était besoin, qu’il est plus que temps de limiter les inégalités fantastiques qui se sont creusées depuis trente ans et de faire enfin entrer la démocratie dans les banques et les entreprises. Pourquoi les actionnaires devraient-ils continuer à décider seuls de leur avenir avec les dirigeants qu’ils nomment ? Alors que ce sont surtout les salariés qui trinquent dès que cela tourne mal, ainsi que la société qui les entoure. Sans compter que ces crises impliquent quasi systématiquement que la puissance publique, donc au bout du compte les contribuables, éponge les pertes des acteurs privés pour éviter un effondrement de l’économie.
Ces acteurs privés appliquent en effet sans aucune vergogne, à une échelle tout à fait inédite dans l’histoire, le vieux précepte à la base du développement du capitalisme : socialiser les pertes et privatiser les profits, pile je gagne, face tu perds.