Les cent premières coopératives de France se démarquent par leurs résultats économiques mais aussi par leurs ancrages locaux : leurs sièges sociaux sont souvent disséminés au-delà de l’Ile-de-France, et ces entreprises peuvent être les premiers employeurs privés de leur département.
Elles pèsent 2,8% de l’emploi salarié et leur chiffre d’affaires cumulé représente 9,3% du PIB : à elles seules, les cent premières entreprises coopératives de France sont des acteurs majeurs de l’économie nationale. Mais le Top 100, qu’a publié cet été le Groupement national des coopératives (GNC), apporte un autre enseignement : ces champions sont des acteurs de premier plan de leurs territoires, notamment en termes d’emploi.
D’un point de vue national, le classement a quelque peu évolué depuis sa dernière édition de 2007. Ce nouveau Top 100 s’appuie en effet sur les chiffres d’affaires de 2008, et la crise financière est passée par là... Le groupe Crédit agricole rétrograde à la seconde place, et cède le haut du podium à l’Association des centres distributeurs E. Leclerc (qui passe de 21,4 à 34,7 millions d’euros de chiffre d’affaires). Autre coopérative de commerçants, Système U se hisse du cinquième au troisième rang. Viennent ensuite les groupes Crédit mutuel, Caisse d’épargne et Banque populaire. Le reste du Top 100 est occupé, pour l’essentiel, par des coopératives agricoles (In vivo, Terrena, Tereos…) et des coopératives de commerçants détaillants (Astera, Gedex…). Coop Atlantique est la première coopérative de consommateurs du classement, au 31e rang. Quant à la première coopérative de production (Scop), la société de câblage Acome, elle n’atteint que le 67e rang.