A l’occasion de ses premières Assises, le mouvement coopératif a rappelé son
rôle majeur dans le développement économique, identifié les grands chantiers
d’action pour la promotion des entreprises coopératives… et dévoilé sa
nouvelle identité : CoopFR
Le 25 octobre 2010, le Groupement National de la Coopération (GNC) organisait, à
la Maison de la Chimie à Paris, les premières “Assises des entreprises
coopératives”, sur le thème : « Les entreprises coopératives, acteurs du
développement économique ».
Une journée d’échanges et de débats entre acteurs et observateurs du mouvement
coopératif autour des problématiques majeures du secteur : place et rôle des
entreprises coopératives dans l’économie française, grands enjeux statutaires et
stratégiques à l’échelle nationale comme à l’échelle européenne, chantiers
prioritaires de réflexion et d’action en cours et à venir.
Les Assises ont également été l’occasion pour le GNC de se doter d’une nouvelle
identité et de rendre publique sa Charte coopérative.
Nouvelle identité
Dans un souci de modernité et de cohérence avec les représentations coopératives
internationales, le Groupement National de la Coopération changera prochainement
de nom pour devenir “CoopFR, les entreprises coopératives”. Une nouvelle identité
visuelle et une nouvelle communication seront dévoilées courant 2011, en amont de
l’Année internationale des coopératives annoncée en 2012. Le GNC est membre de
l’Alliance Coopérative Internationale et de Cooperatives Europe.
Charte coopérative
Lors de ces premières Assises, le mouvement coopératif français a présenté sa
Déclaration sur l’identité coopérative ainsi que sa Charte coopérative.
« Les coopératives constituent un modèle d’entreprise démocratique fondé sur des
valeurs de responsabilité, de solidarité et de transparence. Ce sont des sociétés de
personnes ayant pour finalité première de rendre des services individuels et collectifs
à leurs membres. Des engagements réciproques et durables se nouent entre la
coopérative et ses membres qui sont à la fois associés et clients, producteurs ou
salariés. »
Le secteur coopératif : un acteur majeur du paysage économique et
social
Le mouvement coopératif français est l’un des plus importants du monde :
21 000 entreprises dans tous les secteurs d’activité (agriculture, artisanat, banque,
commerce, consommation, culture, éducation, industrie, logement, nouvelles
technologies, recherche, services, transports…).
1 million de salariés.
23 millions de sociétaires (soit un Français sur trois).
274 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009.
un chiffre d’affaires cumulé équivalent à 14,4% du PIB (filiales incluses).
75% des sièges sociaux en régions.
Les 100 premières entreprises coopératives représentent à elles seules un chiffre
d’affaires trois fois et demi supérieur à celui de l’industrie automobile et près de 3%
de l’emploi salarié en France. Leurs marques et leurs enseignes sont connues et
reconnues. Elles accompagnent les Français dans leur vie de tous les jours.
Au-delà de leur poids avéré et de la place structurante qu’elles occupent dans
l’économie française, les entreprises coopératives constituent également un modèle
éprouvé en termes de stabilité économique et de dynamique sociale.
Garantie de stabilité économique
La solidité économique du secteur coopératif a été constatée à l’échelle internationale.
“Les coopératives ont prouvé qu’elles pouvaient être concurrentielles et viables en créant et en préservant plus de 100 millions d’emplois dans le monde
entier”, rappelait le Bureau international du travail le 4 juillet 2009, à l’occasion de la
Journée internationale des coopératives. Ainsi, les banques coopératives se sont
sensiblement mieux sorties de la crise financière que les autres établissements
financiers.
La posture économique des entreprises coopératives (propriété collective,
constitution de réserves pour l’avenir, autonomie, stratégie de long terme non
spéculative) leur garantit une capacité de résistance supérieure à la moyenne des
entreprises.
Levier de dynamique sociale
Le modèle coopératif repose sur sept principes fondateurs, qui sont autant de
réponses aux grandes interrogations sociales et sociétales du moment : démocratie,
service, proximité, transparence, pérennité, responsabilité, solidarité.
Structures essentiellement régionales, les coopératives ne sont ni délocalisables, ni
“opéables”. Elles interviennent comme des acteurs majeurs du développement des
territoires et des leviers de dynamisation de l’emploi (10% de salariés en plus en
quatre ans).
Parce qu’il est l’incarnation d’un collectif autonome et responsable, parce qu’il
participe activement à la cohésion sociale des territoires et du pays tout entier, parce
qu’il est porteur de valeurs fondamentales dans sa gouvernance et son
fonctionnement, le modèle coopératif s’inscrit de plain-pied dans une logique de
modernité, en conciliant exigences éthiques et impératifs de performance.
Nécessité de reconnaissance
Au travers de tables rondes thématiques, de débats réunissant chefs d’entreprise,
économistes, politiques et institutionnels français et européens, d’échanges avec le
public et la presse, les Assises des entreprises coopératives ont permis de mettre en
lumière le rôle du mouvement coopératif en termes de développement économique
et de cohésion sociale.
Elles ont également été l’occasion pour le Groupement National de la Coopération
d’inscrire son action dans une stratégie de promotion du modèle coopératif auprès
des pouvoirs publics, des prescripteurs de la création d’entreprise et des relais
d’opinion.
« Les coopératives sont des entreprises, a rappelé Jean-Claude Detilleux, président
du GNC. Nous demandons à exercer notre activité à égalité de concurrence avec les
autres entreprises ». Les chantiers sont multiples : faciliter la création d’entreprises
coopératives dans tous les domaines d’activité, étendre le modèle coopératif à de
nouveaux secteurs (services à la personne, coopératives d’habitants…), rendre plus
accessible le statut de la société coopérative d’intérêt collectif, clarifier le statut des
coopératives d’activités et d’emploi…
Très actif au sein des travaux de la Mission parlementaire sur le développement de
l’économie sociale, dite “Mission Vercamer”, dont il a inspiré une grande partie des
50 propositions remises le 28 avril 2010 au Secrétaire d’Etat à l’Emploi et au ministre
de la Jeunesse et des Solidarités actives, le GNC a insisté sur son rôle
d’interlocuteur central dans la reconnaissance en 2003 du statut de la coopérative
européenne. A un peu plus d’un an de 2012, décrétée par l’ONU “année
internationale des coopératives”, il entend plus que jamais continuer de contribuer au
progrès des coopératives.