Pas facile, pour des salariés organisés en coopérative, de reprendre leur entreprise. Le gouvernement prépare des mesures en faveur de cette option.
Ils sont 32. Ingénieurs ou techniciens, salariés d’une pépite nichée au coeur de la vallée verte, en Haute-Savoie, à Saint-Jeoire, bourgade de 3 400 habitants. 32 à se battre depuis plus de six mois pour sauver leur emploi et leur entreprise. Leur espoir porte un nom : Scop (société coopérative et participative). Ils ont élaboré un plan à trois ans, puisé dans leurs économies, accepté de s’endetter et ont fini par réunir 2 millions d’euros, avec le soutien de différents partenaires financiers. Ils ont élu un PDG, déposé et défendu leur dossier auprès du tribunal de commerce d’Annecy, chargé de désigner un repreneur. Leur société, SET, conçoit des machines capables d’assembler des puces électroniques, par exemple pour des capteurs infrarouges. Sa technologie est unique, ses clients sont des poids lourds de la défense, comme Thales. Mais, victime des errements de ses actionnaires successifs, elle est en redressement judiciaire depuis avril.
"Quand un projet de Scop est viable, il faut que les salariés aient les mêmes chances que les autres"