L’adhésion du CNOUS au GIP Campus France a été adoptée jeudi 1er mars au conseil d’administration du CNOUS à une majorité d’une voix, malgré un consensus des représentants des salariés et une majorité étudiante rassemblée, regroupant 7 des 8 voix étudiantes, demandant un report du vote la convention portant création de Campus France.
Cette convention a, après quatre heures de bras de fer tout de même été portée au vote, obligeant les élus étudiants de la FAGE, majoritaires au CNOUS, à prendre leurs responsabilités, et à s’opposer au passage en force voulu par les ministères de tutelle.
La FAGE a en effet, à plusieurs reprises formulé des demandes répétées de modification non seulement sur la convention de groupement (place de la représentation étudiante dans la nouvelle structure) mais aussi sur ses missions ; les représentants ministériels se sont contentés de propositions de négociation à la marge, ridicules au regard de l’importance du sujet.
A ce jour, l’avenir de Campus France reste obscur : personne n’est a priori en mesure d’esquisser les objectifs de cette structure, créée pour améliorer l’accueil des étudiants étrangers.
Une question aussi importante ne peut rester en suspens. C’est pourquoi, la FAGE demande aux organismes membres de Campus France de lancer sans délais une concertation approfondie, qui nous a jusqu’à présent été refusée.
Tous les sujets touchant aux étudiants étrangers doivent être abordés de manière ouverte et concertée : logement, accès aux aides sociales, à la santé, sélection et accès aux visas, insertion et vie étudiante.
Par ailleurs, la FAGE ne peut que s’inquiéter devant la volonté du Ministère des Affaires Etrangères, de voir la gestion des bourses des étudiants étrangers transférée du CNOUS à Campus France.
L’ensemble des acteurs de l’accueil des étudiants étrangers ne saurait plus longtemps être ignoré. Aussi, la FAGE espère que le gouvernement entendra la voix des étudiants et renouera le dialogue sur cette question, qui, est-il nécessaire de le rappeler, représente avant tout le quotidien de milliers d’étudiants.