Hier Mercredi 20 Septembre, François Goulard, ministre délégué à l’Enseignement supérieur, a proposé d’instaurer une pré-inscription à l’université au mois de février pour les "primo-entrants", avant l’inscription définitive en juillet.
Si le principe d’inciter les futurs étudiants à se préoccuper plus tôt de leur orientation dans l’enseignement supérieur est bon, il n’en reste pas moins que cette anticipation de choix ne sera pas suffisant pour Garantir une orientation éclairée, basée sur la construction progressive d’un projet personnel et professionnel par le lycéen.
Seul un suivi personnalisé de chaque lycéen peut permettre à ces derniers de choisir l’orientation qui correspond le mieux à la fois à leurs aspirations et leurs capacités, évitant ainsi une orientation par dépit, principale cause de l’échec en premier cycle avec l’orientation ou par défaut qui concerne les étudiants obligés de s’inscrire dans une filière après avoir été refusé dans celle de son choix.
Par ailleurs, la FAGE est surprise d’entendre une telle annonce alors même que le rapport de la commission du débat national « université -emploi » n’est pas encore sorti. Il serait ainsi plus sage d’arrêter de multiplier les micro-mesures qui, au mieux, aboutissent à de micros-effets, pour repenser de manière globale notre système d’orientation et obtenir le tant espéré ‘Service Public de l’Information et de l’Orientation ». Enfin la question de la remise à plat de l’enseignement secondaire afin que celui ci ne prépare plus exclusivement au baccalauréat, mais à la réussite dans l’enseignement supérieur devra rapidement être posée.
Enfin, la pré inscription, ne doit, en aucun cas servir une logique de sélection à l’entrée de l’université.