Dans la droite ligne des récentes déclarations de son ministre de tutelle et voulant sans doute répondre avec zèle aux objectifs chiffrés qui lui ont été assignés, le Préfet du Val de Marne vient de clore les négociations avec les habitants du squat des 1000 de Cachan en tentant de régler la question de leur relogement par la force, l’intimidation et, si possible, le renvoi hors de France.
Sous couvert de mesures d’urgence humanitaire qui n’ont pas véritablement préoccupé les autorités durant quatre ans, on envoie, à quelques semaines de la rentrée scolaire, une cohorte casquée et bottée semer l’effroi et expulser des familles en procédant au passage à une véritable rafle aux sans-papiers.
Dans la France d’aujourd’hui, la politique sociale à l’égard des sans-logis, surtout lorsqu’ils sont majoritairement étrangers, se résume à l’hébergement précaire hôtelier, la mise à la rue ou l’enfermement.
Et son gouvernement et ses porte-parole font mine de s’étonner de la radicalisation de ceux qui refusent de telles impasses.
Le Gisti dénonce cette attitude si absurde qu’elle ne peut s’expliquer que par ses sous-entendus électoralistes et apporte son soutien aux « irréductibles » de Cachan qui se sont regroupés pour résister au chantage et à la brutalité.
Avec eux, il demande :
* le relogement des expulsés ;
* la libération des personnes interpellées et maintenues en centre de rétention ;
* la régularisation de leurs situations administratives.