Depuis une vingtaine d’années, on a pu assister à un mouvement très profond concernant les financements des projets (surtout associatifs) : les appels à projets. Sous différentes formes, les prix de, les appels à projets, les concours,... La RSE a favorisé cette profonde mobilisation des grosses entreprises, y compris de l’ESS, à financer des projets. Cela a le double mérite de parler de soi, mais aussi de remplir la partie "Bilan RSE" de son rapport moral. Ne nous y trompons pas, pour les gagnants, c’est une opportunité agréable et souvent accompagnée par une école de commerce partenaire ou un cabinet de conseil copain. La démarche de désignation est un levier intéressant également pour inviter quelques salariés ou quelques partenaires à faire partie du jury. Le stade ultime étant de créer une fondation d’entreprise, qui lancera un appel à projets que l’entreprise gérait elle-même en interne auparavant ! Défiscalisation et démarche d’honorabilité seront au rendez-vous. On peut se poser la question du pourquoi on en est arrivé là (mais ce n’est pas l’objet d’un éditorial), mais on constatera qu’une bonne partie des concours et autres grands prix tombent en ce moment. Est ce le mois de l’ESS qui complète bien l’opération de communication ? En tout cas, peut se poser la question du sens que tout cela peut bien avoir.
Commown est une SCIC créée il y a quelques temps maintenant, sur une idée plutôt intéressante : proposer des locations sur du matériel technologique du quotidien (Les smartphones par exemple). En adversaire de l’obsolescence programmée, Commown s’est bien entendu inséré dans la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) en remettant en avant sa dernière offre, "FrankenPhone" basée sur Fairphone 2 et un OS libre. Commown, rappelle ainsi que matériel simple et logiciels libres sont des leviers essentiels de la sobriété numérique et durable.
Le Secours Populaire a publié sa 1ière enquête européenne sur la précarité. Les résultats ont été mesurés sur plusieurs pays et sont assez effrayants. Un seul chiffre : "Plus d’1 sur 4 (27%) déclare être dans une situation de précarité, une dépense imprévue pouvant les faire basculer dans la pauvreté". Et l’arrivée de l’hiver n’arrange rien puisque l’enquête révèle également que "plus d’1 sur 5 dit avoir eu froid récemment et ne pas avoir chauffé comme il le faudrait (22%)".
Hexopée, anciennement CNEA, est le syndicat des employeurs représentatifs dans les Branches Eclat/Anim, Sport, TSF, HLA/FSJT. En face du rapport de Philippe Dole "Résoudre les tensions de recrutement : bilan de la démarche systémique engagée par six branches professionnelles" qui n’intervenait que sur certaines branches (transports routiers, boulangerie et pâtisserie artisanale, boucherie, charcuterie de détail et traiteurs, métallurgie, conseil et numérique), Hexopée publie ainsi la deuxième édition de l’enquête sur les difficultés de recrutement dans l’Éducation populaire. Là encore, un seul chiffre "59% ont dû adapter ou annuler l’organisation de leurs activités, entraînant des limitations du nombre de bénéficiaires, la baisse de fréquentation des associations ou encore le rallongement du temps de réalisation de certaines activités quand elles n’étaient pas purement et simplement annulées". Quand on observe ce que recouvre la convention collective de l’EducPop, ça laisse rêveur de l’état de nos associations au quotidien et de la satisfaction des besoins de la population que cela entraîne.
Pour finir... Que faites vous les 14, 18 ou 22 novembre ? Si vous avez une heure pour améliorer votre relation et votre pratique du numérique, n’hésitez pas !
Bonne lecture,
Bonne fin de semaine.
Guillaume