A quand une vraie prise en compte de l’installation de la précarité et de la pauvreté ?

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A quand une vraie prise en compte de l'installation de la précarité et de la pauvreté ?

Même si le rythme des éditoriaux n’a pas repris, les lettres paraissent, égrainant au fur et à mesure, les positions et appels de tel ou tel acteur agissant auprès des plus démunis et plus faibles. Ici le logement, ici la santé, ici la pauvreté, ici l’isolement, les relais sont réguliers des alertes de la société civile.

ATD Quart Monde alerte par exemple cette semaine sur la vraie réponse à l’hébergement, souvent d’urgence, toujours précaire, est et reste le logement. Le vrai, le dur, le social, qui permet de sortir les familles et enfants de la rue ou de la précarité de logement. Cela peut sembler une évidence, mais le logement est politique. Cela coute, donc ce sont des choix à faire. Et notre nouveau ministre du logement, Guillaume Kasbarian, est autant interpelé au présent qu’épinglé sur son passé de parlementaire. La remise en cause de la loi SRU et celle de la loi sur le droit au logement opposable sont des éléments inquiétants pour l’association car elle éloigne des solutions pérennes. "or sans logement pérenne, l’éducation, la santé, la vie sociale, l’accès à l’emploi sont autant de portes fermées qui brisent des familles entières condamnées à la pauvreté de génération en génération" rappelle t elle.

Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) est un conseil directement rattaché au premier ministre. Autant dire que normalement, il a l’oreille de son autorité. Et nous l’espérons, car les résultats de son dernier baromètre devraient glisser vers le ministère de Bercy. Que dit il ? L’inflation entraine des "conséquences [...] qui s’étendent à une population plus large et sur toutes les dimensions des conditions de vie des publics accompagnés". Les personnes âgées aux ressources faibles deviennent des expulsés faute de pouvoir payer les loyers et se retrouvent en CHRS, car dans l’impossibilité des EHPAD. Les personnes non éligibles aux aides sociales font appel aux crédits pour pouvoir survivre. Et d’autres encore.

Hexopée a lancé une grande campagne pour soutenir l’éducation populaire. Le syndicat employeur, ex CNEA, couvre les champs de l’animation, du sport, du tourisme social et familial et de l’habitat et du logement accompagnés. Il s’inquiète des difficultés économiques des associations et de la non reconnaissance du travail fait sur le terrain. L’inflation et le covid mettent à mal les équilibres fragiles d’associations qui, par principe, ne sont pas dans des plus-value économiques importantes. On a pourtant besoin de l’éducation populaire, pour le travail sur la citoyenneté, sur l’élévation de la connaissance culturelle, sur le mieux-vivre. Et pour expliquer le monde complexe qui nous entoure. Alors, l’initiative d’Héxopée est bonne et à soutenir.

La lettre est encore en bazar, mais j’y travaille. Désolé.

Bonne lecture,
Bonne fin de semaine.

Guillaume Chocteau

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