Avouez, vous y avez cru ! C’est de saison, les voeux de fin d’année. Oui, aussi. Ils viendront en fin. Non, là, c’est la saison du pouvoir d’achat. Toutes les fins d’année, les rapports sortent sur l’année passée et l’année qui suit. Ne regardons pas derrière, on le sait, entre l’inflation et la progression d’une misère sociale, la question économique n’a peut-être jamais été aussi présente que depuis quelques mois. La faute à l’Ukraine, au Canada, à je-ne-sais-pas-qui, peu importe ici, je n’ai ni la prétention d’apporter des solutions ou des analyses aussi fines que vos sources habituelles sur le sujet. Je ne suis qu’un intermédiaire des acteurs de l’économie sociale et solidaire et du monde de l’entreprise. Brutes, les informations vous sont relayées, charge à vous de vous faire l’opinion que vous souhaitez. Cela fait 20 ans que je le fais avec plutôt de bons retours, surtout que je tente toujours de croiser les informations et les sources. C’est encore ce que je tenterai de faire en 2023, même si pour moi aussi, la question du pouvoir d’achat se pose, les abonnements individuels ayant subi les choix drastiques de chacun devant l’état de son portefeuille et les choix de vie essentiels.
A propos d’Ukraine, avec l’hiver qui arrive, les conditions météorologiques se dégradent et les populations sont soumises aux aléas. Electriciens sans frontières a organisé plusieurs convois et en fait partie plusieurs encore aujourd’hui avec des groupes électrogènes et des convecteurs. Merci à eux.
En général, quand on parle de la loi de finances, c’est pour en dire du mal : pas assez de cela, trop de ceci. Là, on trouvera une raison de se "réjouir" en constatant le prolongement du montant exceptionnel du dispositif Coluche, décidé pendant la crise et maintenu sur 2023. Ces déductions fiscales sont des subventions déguisées et coûtent dans le budget de l’Etat, puisque c’est déduit des particuliers. Cette analyse n’est pas mienne mais de sociologues des associations, qui constatent en parallèle la baisse des subventions publiques. Les vases communicantes peut-être, mais cela ne doit pas nuire à vos habitudes philanthropiques en cette fin d’année.
La parution du second rapport sur Les budgets de référence (BdR) en milieu rural, en ville moyenne et en Métropole du Grand Paris par le conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) est une mine d’informations et de pistes de réflexion pour les acteurs. Il étudie avec précision les montants nécessaires pour vivre décemment dans différents territoires du pays. Si vous touchez moins de 1419 € et que vous habitez en milieu rural, vous n’avez pas un revenu pour vivre décemment par exemple. Et que plus ou moins des trois quarts de dépenses sont contraintes ou peu compressibles. Bref, un rapport conséquent, précis et sérieux qui permet de réfléchir aux pistes pour améliorer le sort des concernés.
Les CCAS ne font pas réellement partie de l’ESS, mais interviennent souvent avec les acteurs du secteur. Leur union tire la sonnette d’alarme sur les finances des CCAS devant l’urgence sociale : "2 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en 2022, 7 millions doivent compter sur les minima sociaux, 1 million sont sans domicile. Parmi ces derniers, 600 mourront cet hiver"
Je vous souhaite de bonnes vacances si vous en prenez, il y aura deux lettres d’infos la semaine prochaine, peut-être moins d’articles.
Bonne fin de semaine,
Bonne lecture,
Guillaume