Aujourd’hui, mardi 19 juin 2007, le projet de loi sur l’autonomie des
universités a été présenté par le ministère. La FAGE, qui avait déjà dénoncé
maintes fois la précipitation avec laquelle le Gouvernement souhaitait
boucler la concertation sur cette réforme voit ses craintes confirmées.
Tout d’abord sur la méthode. Alors qu’un large consensus s’était dégagé au
sein des organisations pour un allongement de la concertation, le
gouvernement a pris une décision lourde de conséquences en accélérant le
mouvement avec la convocation d’un CNESER extraordinaire vendredi prochain.
Pour la FAGE, cette posture constitue un affront aux étudiants et un déni
irresponsable du dialogue social !
Sur le fond ensuite. Le texte présenté aujourd’hui établit une « autonomie à
la carte » qui aboutira à un système universitaire à deux vitesses, ce à
quoi la FAGE est résolument opposée. Par ailleurs, ce texte bafoue la
démocratie universitaire qui constitue, pour la FAGE, un des fondements
primordial de notre système d’Enseignement supérieur. Réduire le nombre de
représentants en conseil d’administration et augmenter considérablement
celui des personnalités extérieures constitue pour la FAGE une remise en
cause inacceptable du principe de gestion des établissements par l’ensemble
de ses acteurs. De plus, la présence d’un étudiant vice-président n’est pas
garanti alors que la FAGE demandait sa systématisation .
Enfin, ce texte prévoit un pouvoir sans partage pour les présidents d’
université avec notamment l’impossibilité pour les conseils d’université de
défier ces derniers qui seraient élus uniquement par le CA, ce qui réduit d’
autant le poids des étudiants lors de sa désignation.
Alors qu’un délai de trois jours est laissé à l’ensemble des organisations
pour se prononcer sur un texte aussi crucial, la FAGE demande une fois de
plus au gouvernement d’allonger le temps de la concertation. Il serait
inacceptable pour la FAGE de voir cette loi expédiée. Bâcler la réforme des
universités, c’est sacrifier l’avenir de millions de jeunes pour qui l’
Université constitue l’espoir d’un avenir meilleur !